La parole continue de se libérer à Hollywood.
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Mis en cause à travers plusieurs témoignages l’accusant de harcèlement et agressions sexuels au fil des années et ce jusqu’au plateau de House of Cards, Kevin Spacey a été licencié par Netflix en novembre dernier. Il incarnait depuis 2013 le personnage cynique et carriériste de Frank Underwood, qui se hisse jusqu’au plus haut niveau de l’État en utilisant tous les moyens possibles.
Depuis, la plateforme a annoncé que la série politique, qui fait vivre des centaines de personnes depuis plusieurs années, aurait finalement droit à une ultime saison raccourcie et recentrée sur Claire Underwood, interprétée depuis le début par Robin Wright.
Pendant ce temps, le comportement de Kevin Spacey sur le plateau continue d’être révélé au grand jour. Le comédien aurait notamment tenu des propos racistes, rapporte le Daily Mail, qui a interviewé le boss de la société VIP Protective Services. Les productions Knight Takes King s’étaient offert les services de cette dernière pour assurer la sécurité du plateau de House of Cards en 2013.
Earl Blue, 51 ans, a ainsi confié au Daily Mail que Kevin Spacey aurait refusé de serrer la main des gardes du corps noirs et qu’il aurait fait des commentaires explicitement racistes. Il raconte notamment ce jour où un groupe de gardes du corps noirs surveillait sa caravane, quand il a entendu Spacey dire à son chef personnel de la sécurité : “Je ne veux pas que ma caravane soit gardée par des n***es.”
Quand Earl Blue a évoqué son inquiétude face à ce comportement auprès des managers du plateau de la série, on lui aurait répondu : “C’est le pouvoir en place. On ne peut rien y faire, c’est comme ça. Nous devons faire en sorte qu’il soit heureux.”
Les producteurs de House of Cards ont apparemment été satisfaits du travail de la société VIP Protective Services, qui a œuvré dans le passé pour HBO. Mais pour autant, elle n’a pas été rappelée pour les saisons suivantes de la série, perdant ce contrat évalué à 1,1 million de dollars. Jusqu’ici, Earl Blue était sous le coup d’un accord de confidentialité qu’il avait signé. C’est la raison pour laquelle il témoigne cinq ans plus tard. “J’étais un grand fan de cet homme [Kevin Spacey, ndlr] mais maintenant, il me dégoûte. […] Je me suis demandé pendant des mois, qu’est-ce que j’aurais pu faire différemment ? Et j’ai réalisé que j’ai fait tout ce qu’il fallait. Simplement, j’avais affaire à un homme raciste.”