Quelles licences ultrapopulaires suivront les traces du Seigneur des anneaux, de Star Wars, Watchmen ou encore du Marvel Cinematic Universe de Disney ? Petit tour d’horizon des plus attendues pour la prochaine décennie.
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© Lionsgate/Warner Bros./Walt Disney Pictures
Harry Potter
© Warner Bros.
S’il y a bien une œuvre capable de détrôner Game of Thrones sur l’autel des séries les plus populaires, ce serait bien la magie d’Harry Potter. Pour le moment, J.K. Rowling, le réalisateur David Yates et les studios Warner Bros. se concentrent sur le spin-off des Animaux fantastiques, mais quid de l’avenir de la franchise à succès après le cinquième film ? Très prochainement, Warner Bros. lancera sa propre plateforme de streaming et on serait bien surpris de ne pas voir la société miser sur ses licences phares, comme c’est le cas de Disney+ avec les séries Star Wars et Marvel à venir.
Par ailleurs, les rumeurs d’une série Harry Potter par Netflix ont déjà éclos sur la Toile. C’était en janvier 2018, et la rumeur a enflé suite à un poster affichant un jeune acteur et une date de sortie. L’affiche s’est finalement révélée être fan made mais la hype autour d’un show d’une telle trempe laisse rêveur.
Netflix a les moyens de s’approprier cet univers merveilleux (elle vient de récupérer les films sur sa plateforme), même si Warner Bros. pourrait leur bloquer tout accès aux droits d’adaptation. N’oublions pas que le géant américain devra bientôt tenir tête au Seigneur des anneaux d’Amazon et à la trilogie Fondation d’Apple…
Taux de hype :
Jurassic Park
© Universal Pictures
Si le petit écran est apte à ramener des dragons à la vie, pourquoi ne serait-il pas capable d’une prouesse similaire avec des dinosaures ? Certes, les quelques tentatives ratées n’ont pas franchement rendu honneur aux créatures préhistoriques (poke Terra Nova et Legends of Tomorrow), mais l’œuvre de Michael Crichton est assez vaste pour une approche sérielle digne de ce nom. Là encore, Universal est occupé avec Jurassic World, le renouveau de la saga au cinéma, mais au vu des scores impressionnants rencontrés par la franchise au box-office, rien ne les empêche de réfléchir à élargir la franchise sur d’autres formats.
D’ailleurs, l’idée ne date pas d’hier. En 1993, un projet de série animée avait presque été mené à bien (des story-boards sont encore visibles sur Internet) mais finalement annulé faute de moyens, d’ambitions et pour laisser la place à la trilogie coréalisée et produite par Steven Spielberg. Vous l’aurez lu ici en premier : un jour, les vélociraptors et les T-rex planteront leurs griffes sur le petit écran, projet casse-gueule ou non.
Taux de hype :
Twilight
© Summit Entertainment
Décriées par certains, adulées par d’autres, les aventures sentimentales et vampiresques d’Edward et Bella ont rencontré un succès phénoménal dans les librairies et sur le grand écran. Si depuis un manga, des livres audio et un million de fan fictions sont venus perpétuer la popularité de sa quadrilogie, Stephenie Meyer semble avoir définitivement tourné la page de sa saga de vampires. Pourtant, un spin-off (L’Appel du sang : La Seconde Vie de Bree Tanner) et un manuscrit volé (Midnight Sun), dont l’écriture a été stoppée par son autrice, attendent bien au chaud de trouver un scénariste et un diffuseur.
À l’heure actuelle, il n’a jamais été question de proposer un reboot ou autres adaptations de Twilight sur le petit écran. Mais Stephenie Meyer, Lionsgate et Hulu planchent depuis quelques années sur un projet de série inconnu, dont les plus récentes rumeurs émettaient un lien possible avec Twilight. RAS depuis, même si le retour en force des séries de vampires (Legacies, Midnight, Texas, le spin-off de Penny Dreadful, V-Wars, What We Do in the Shadows…) ces derniers temps pourrait ranimer la flamme de l’écrivaine, qui a fêté les dix ans de Fascination le 20 novembre dernier.
Taux de hype :
Pirates des Caraïbes
© Walt Disney Pictures
Les quatre saisons de Black Sails ont prouvé que les pirates pouvaient se lancer avec réussite à l’abordage du petit écran. Ça tombe bien, puisqu’on commence à manquer de forbans dans les séries. Avec sa nouvelle plateforme de streaming, Disney aurait l’occasion toute trouvée pour redonner un vent de fraîcheur à Pirates des Caraïbes, franchise extrêmement prolifique (les cinq films ont rapporté plus de 4,5 milliards de dollars au box-office mondial) mais dont la réputation a été ternie par un manque de créativité flagrant dans le traitement de l’histoire et des personnages, et les accusations de violences à l’encontre de Johnny Depp.
Pour le moment, un sixième long-métrage, sans Jack Sparrow à première vue, est annoncé pour l’horizon 2021. Pourquoi ne pas tenter de hisser la grande voile en série ? Avec un line-up composé de Star Wars, Marvel et Pirates des Caraïbes, Disney+ poserait sur la table de très sérieux arguments pour prendre de l’avance dans la course aux binge-watching. En 2007, au moment de la sortie du troisième volet Jusqu’au bout du monde, les rumeurs à Hollywood ne cessaient de croître concernant une série centrée sur la jeunesse de Jack Sparrow. En voilà une idée alléchante pour les corsaires en herbe…
Taux de hype :
Hunger Games
© Lionsgate
Au même titre que Twilight, la saga Hunger Games a autant déchaîné les foules qu’elle les a indignées. Le combat de Katniss Everdeen pour la liberté possède pourtant cette saveur épique et romanesque qui en fait une œuvre addictive. Si l’histoire écrite par Suzanne Collins s’est achevée au terme de trois romans, l’univers dystopique de la franchise a le potentiel de se sérialiser pour régaler les fans en deuil du personnage badass incarné par Jennifer Lawrence.
Ces dernières années, le survival a fait une entrée discrète mais prometteuse sur le petit écran. Des séries comme 3%, Origin ou la plus connue The 100 tentent de démocratiser ce genre sur la petite lucarne. Un blockbuster à la fan base solide tel que Hunger Games pourrait lui donner un petit coup de pouce quitte à faire fi d’originalité. La saga de Suzanne Collins a déjà un (tout petit) pied dans l’univers des séries : Francis Lawrence, le réalisateur des trois derniers opus au cinéma, planche sur un show dystopique pour Apple. Les geais moqueurs n’ont pas fini de chanter.
Taux de hype :
James Bond
© Metro-Goldwyn-Mayer
Les séries d’espionnage sont loin, très loin d’avoir la cote parmi les sériephiles. Homeland est en train de mourir dans un silence pesant, tandis que The Americans n’a jamais eu droit à la reconnaissance du public malgré toutes ses qualités. Il faudrait bien se payer les services du meilleur agent du MI6 et l’un des plus célèbres héros de la pop culture pour convaincre les spectateurs de s’y intéresser. James Bond, son sourire charmeur et ses verres de Martini seraient les bienvenus pour apporter une vraie bonne série d’action sur le petit écran.
Après 24 films (25 si on compte celui en production mis en scène par Cary Joji Fukunaga), la franchise a besoin de se renouveler. Daniel Craig en a ras le bol et les fans désespèrent de retrouver le niveau de Skyfall et Casino Royale voire des opus cultes tels que Goldfinger, Au service secret de Sa Majesté ou Bons baisers de Russie. Sans oublier que le petit écran a un cran d’avance sur son grand frère en termes de représentation des minorités et qu’un agent 007 noir ou féminin aurait la possibilité de s’exprimer davantage dans un format épisodique.
Taux de hype :
Transformers
© Paramount Pictures
L’avenir des jouets Hasbro au cinéma est compromis. Certes, le spin-off sur Bumblebee viendra s’emparer du box-office en décembre prochain, mais la saga Transformers est au point mort depuis The Last Knight. Le sixième opus a été effacé mystérieusement du calendrier de Paramount et la recette concoctée par Michael Bay commence à prendre l’eau. Il est peut-être temps de transposer le combat éternel entre Optimus Prime et Mégatron dans un nouveau format.
La question du budget pose de moins en moins de problèmes sur le petit écran. Les grosses productions rivalisent d’investissements colossaux à la hauteur de leurs ambitions (Amazon a mis 1 milliard de dollars sur la table pour Le Seigneur des anneaux, Disney est prêt à lâcher plusieurs centaines de millions par saison pour ses séries Marvel), qui devront surpasser le spectaculaire de Game of Thrones pour s’immiscer dans le cœur des fans. Aux Transformers de prouver qu’ils sont effectivement capables de se modeler sous toutes les formes.
Taux de hype :
Fast and Furious
© Universal Pictures
On s’étonne qu’Universal n’y ait pas déjà pensé tant la franchise portée par Vin Diesel rapporte des millions, que dis-je, des milliards de dollars à l’entreprise. Chaque nouvelle sortie d’un film Fast and Furious est l’assurance de retrouver dans les salles obscures des bagnoles vrombissantes et des intrigues musclées qui continuent d’attirer en masse le public. Les volets 9 et 10 sont déjà en préparation chez le studio américain, tandis que le spin-off Hobbs and Shaw débarquera en 2019. Bref, la saga a le potentiel et les fans pour prendre la tangente direction l’autoroute des séries.
Pour le moment, la franchise va connaître le traitement de l’adaptation animée. En effet, Netflix développe Fast and Furious : Spy Racers, aux côtés des studios DreamWorks et Universal, un prequel dédié à la jeunesse de Tony Toretto, le cousin de Dominic. Un essai qui pourrait clairement se transformer en série live action si les retours sont concluants. La course aux abonnés est lancée et elle sera sans pitié entre les plateformes de streaming.
Taux de hype :
La Momie
© Universal Pictures
Les blockbusters sortis à la fin des années 1990 (oui Armageddon et Independence Day, c’est vous que je vise) n’ont pas fait que du bien au cinéma. Mais s’il y a bien un diptyque (devenu une trilogie en 2008 avec le médiocre La Tombe de l’empereur Dragon) à retenir, c’est le remake de La Momie porté par Brendan Fraser. Souvent considéré comme un nanar génial (et franchement flippant à travers les yeux d’un gamin de 12 ans), le monstre d’Universal mérite un meilleur traitement que le film de 2017 avec Tom Cruise dans le rôle-titre.
L’univers partagé des studios américains, certes toujours en développement, a été freiné par un bilan mitigé, autant au niveau des critiques que des recettes, de ce long-métrage censé inaugurer le Dark Universe. À l’inverse, le paysage sériel d’aujourd’hui manque cruellement d’une série alliant humour, aventure et horreur (en a-t-il vraiment connu une ?). Brendan Fraser s’est remis de sa dépression et se tourne désormais vers le petit écran pour exprimer son talent d’acteur (il brille dans Trust, Condor et Titans en 2018). Et puis, sans déconner, qui ne frissonne pas en pensant au retour des scarabées mangeurs de chair ?
Taux de hype :
Indiana Jones
© Paramount Pictures
Quitte à vivre dans un monde envahi par le recyclage en série, autant jouer la carte à fond. Le plus grand aventurier de tous les temps est loin d’avoir conquis les nouveaux venus et rassuré les nostalgiques avec Indiana Jones et Le Royaume du crâne de cristal, sorti en 2008. Malgré l’âge avancé de Harrison Ford (76 ans cette année), Steven Spielberg plancherait bel et bien sur un cinquième film prévu en 2021. Bof. On les invite volontiers sur le petit écran pour redonner un coup de fouet aux séries d’aventure et redorer le blason de la franchise culte.
En vérité, Indy a déjà eu droit au traitement sériel. C’était au début des années 1990 et Les Aventures du jeune Indiana Jones ont fait un flop monumental… Que voulez-vous, on ne tombe pas toujours sur le joyau du Temple maudit.
Taux de hype :