Et il explique pourquoi.
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Dans un thread sur Twitter, le cinéaste Guillermo del Toro a expliqué pourquoi il préférait Better Call Saul à Breaking Bad – la première est le spin-off de la deuxième, et sa saison 4 est actuellement diffusée sur AMC et Netflix en France. Les puristes amoureux des aventures de Walt et Jesse ne seront probablement pas de l’avis du réalisateur du Labyrinthe de Pan, mais celui-ci a de bons arguments à faire valoir.
A small reflection in the middle of BETTER CALL SAUL's new seasson: I like it even more than BB, not to be a contrarian but because the evident stakes seem smaller but the moral downfall strike me as deeper, more poignant... pic.twitter.com/DGIJg7MLL0
— Guillermo del Toro (@RealGDT) 22 septembre 2018
“Une petite réflexion alors que l’on atteint le milieu de la nouvelle saison de Better Call Saul : je la préfère à Breaking Bad, ce n’est pas pour être à contre-courant mais parce que les enjeux évidents semblent plus petits mais la chute morale me semble plus profonde, plus poignante…”
Le cinéaste poursuit son analyse :
“Avec Walter White (qui devient “obscur”) on était sur les traces d’une grande transformation/déchéance. BCS vous prend par la main tandis que Jimmy devient Saul Goodman (rien de “good “en lui) à coups de petites chutes douloureuses.”
“Kim est la clef !”
“Même dans sa relation avec Chuck, Jimmy était un catalyseur, il aime voir Chuck diminué. Les deux frères veulent voir l’autre chuter.”
“C’est magnifiquement construit.”
Effectivement, on le disait récemment, Better Call Saul est une fine analyse psychologique d’une évolution par la négative, là où Breaking Bad avait un faible pour l’épique et les sensations fortes. En revanche, ceux et celles qui regardent BCS dans l’espoir de voir des scènes d’action avec des mafieux risquent d’être déçu.e.s.
Oui, les mafieux sont là et Fring est plus glaçant que jamais, mais BCS est un slow burner psychologique, subtil et moins show-off que son grand frère, voué à exploser de l’intérieur et probablement pas de la façon attendue. On fait confiance à Vince Gilligan, créateur de l’univers, pour nous surprendre jusqu’au bout.