Qu’est-ce qu’on vient de voir ? Un truc un peu dingue avec Elijah Wood qui vit le pire jour de sa vie ? Un délire métaphysique ? Une enquête de détective ? On ne sait pas, mais on a drôlement aimé !
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On ne va même pas se risquer à vous raconter le pitch du premier épisode de Dirk Gently’s Holistic Detective Agency, diffusé ce samedi 22 octobre sur BBC America. L’adaptation par Max Landis des livres de Douglas Adams (à qui l’on doit aussi H2G2: Le Guide du voyageur intergalactique) est probablement le truc le plus foutraque que l’on ait pu voir depuis bien longtemps.
En 2012, la BBC avait déjà adapté les aventures de Dirk Gently, avec Stephen Mangan (Episodes) dans le rôle titre. L’expérience ne durera que quatre épisodes. C’est au tour de BBC America de s’y essayer, avec un résultat plus ésotérique et bizarre encore que la première série.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la série raconte la collaboration improbable entre Todd, un type paumé joué parElijah Wood, et le fameux Dirk Gently, un détective “holistique” so british, incarné par Samuel Barnett. Car, contrairement à son compatriote Sherlock Holmes, Dirk Gently ne croit pas aux indices laissés sur une scène de crime. Les relevés d’empreintes ? Très peu pour lui.
Ce fin limier-là a une approche holistique, une pseudo-science qui fleure bon le New Age et qui se base sur l’interconnectivité des choses, des personnes et des événements. Tout est lié. Du moins, c’est ce que prétend notre héros. Du coup, un crime aux circonstances mystérieuses commis dans une chambre d’hôtel avec des traces de morsures au plafond, des brûlures partout et un homme coupé en deux va se retrouver en lien avec un chien corgi qui a perdu son maître.
Un drôle de mélange d’influences et de genres
Ne nous demandez pas comment ni pourquoi, on n’en sait pas plus que vous. Car le parti pris de Dirk Gently’s Holistic Detective Agency semble être de semer la confusion la plus totale dans nos esprits. Enfin, c’est l’impression qu’on a eue. Difficile d’être sûr de quoi que ce soit. Une fois qu’on lâche prise, qu’on accepte ce joyeux bordel, la balade se fait sans peine.
On rit même de ces situations toutes plus incongrues les unes que les autres. On a de l’empathie pour Todd qui s’avère réellement touchant à mesure que l’épisode avance, mais aussi pour Dirk, qui sous ses airs excentriques qui le feraient presque passer pour un alien, cache une profonde solitude. D’ailleurs, en parlant d’alien, Dirk Gently’s Holistic Detective Agency est un drôle de mélange d’influences et de genres… sûrement tous connectés.
Une série difficile à définir
Ce n’est pas tout à fait une série de détective (il n’y a pas de déductions, qui font le sel des enquêtes du genre), ni vraiment une histoire d’amitié entre deux types que tout oppose (du moins, pas encore), ni une comédie (il y a une certaine noirceur qui transperce les moments plus cocasses), ni une série de science-fiction (même s’il y a vraiment des trucs chelous qui s’y passent !).
Vous nous croyez si on vous dit qu’on y a vu l’influence d’Utopia, de You, Me and the Apocalypse et de Doctor Who ? Pour cette dernière série, rien d’étonnant quand on sait que Douglas Adam a emprunté quelques éléments de la cultissime série british pour les intégrer dans son premier roman, Dirk Gently’s Holistic Detective Agency. Mais tout de même, ce mélange des genres, ces intrigues sans queue ni tête, ces personnages étranges dont on ignore les intentions… c’est n’importe quoi, non ? Oui, complètement, et ce n’est pas pour tout le monde. Les esprits les plus cartésiens resteront sur le carreau. Nous, on a adoré.