Ce lundi 12 septembre, Braquo revient sur Canal+ pour une ultime saison 4 où Caplan et ce qu’il reste de son équipe règlent leurs comptes.
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On avait quitté Caplan, Roxanne et Walter sur un sacré cliffhanger au terme d’une saison 3 qui aura vu Vogel passer de salopard à véritable psychopathe. Il finissait par enterrer Roxanne vivante. Problème : c’était il y a deux ans et demi. Les grilles de programmation de Canal+ sont-elles remplies à ce point pour qu’on laisse croupir la malheureuse dans son cercueil pendant aussi longtemps ? Ou les méthodes de production de Braquo, trop lentes, ne supportaient-elles pas un retour chaque année ?
À l’heure de la Peak TV, où une série chasse l’autre, on espère pour l’équipe de la série que les téléspectateurs n’auront pas oublié le trio de flics maudits, et auront envie de les suivre dans cette dernière affaire.
Les deux premiers épisodes de cette saison 4 servent ainsi à clore les dossiers restés en suspens. On n’en dira pas plus sur l’avenir de Roxanne pour vous laisser la surprise. Les nouveaux bad guys auxquels l’équipe de Caplan va avoir à faire sont, comme d’hab, à l’intérieur et à l’extérieur de la maison poulaga. En lieu et place de Vogel, un nouveau charognard, Brabant, chef du cabinet central de discipline à l’Inspection générale de la police nationale (rien que ça !) débarque au SDPJ 92 pour faire tomber Caplan.
Parallèlement, ce dernier assouvit une vengeance qui l’oblige à reprendre contact avec son frère, Nathan. L’occasion de rouvrir de vieilles blessures de famille. Papa Eddy (Jean-Hugues Anglade, égal à lui-même) va aider son pote Walter à faire tomber un Turc, “Baba”, qui s’en est pris à sa famille. Cette histoire va les conduire au-delà de la capitale, à Marseille, où se trouve une criminalité qu’ils ne connaissent pas.
Si Braquo s’éloigne quelque peu de ses racines parisiennes, cette saison signe tout de même un retour aux sources après les égarements d’une saison 3 qui partait dans tous les sens. Le groupe est fatigué, il a de nouveau les flics au cul, et sa grande solidarité très chevaleresque (en gros, “Un pour tous, tous pour un”) l’entraîne toujours plus vers le fond. Comme en saison 1 en somme, moins un (le regretté Théo, joué par Nicolas Duvauchelle). Les amateurs de polar burné, de gueules cassés et de fusillades explosives en auront pour leur compte, mais il faut avouer que les enjeux dramatiques peinent à se renouveler dans Braquo.
La série a certes bien en tête les codes des séries américaines (cliffhangers, dialogues piquants, action, anti-héros) mais elle manque sérieusement d’idées innovantes à une époque, encore une fois, où le spectateur a l’embarras du choix. Malgré toute la verve qui l’anime, Abdel Raouf Dafri (scénariste des saisons 2 à 4, la série ayant été créée par Olivier Marchal) en avait sans doute fini avec ses flics borderline aux cernes noires, reflets d’une époque révolue. Reste à découvrir la fin qu’il leur a choisie.
La saison 4 de Braquo, composée de huit épisodes, débute ce lundi 12 septembre sur Canal+.