American Dream : la série de Barthélémy Grossmann sous influence Tarantino

American Dream : la série de Barthélémy Grossmann sous influence Tarantino

Après la série live Lascars, Barthélémy Grossmann poursuit sa collab avec Canal + avec une nouvelle digitale série tournée à Los Angeles, la bien-nommée American Dream.

On vous en parlait il y a quelques semaines : American Dream signe le retour aux affaires du réalisateur Barthélémy Grossmann. Dans cette nouvelle digitale serie en format court, composée de six épisodes d’une durée de 7 minutes, le cinéaste des Lascars et de la série No Limit a embarqué plusieurs acteurs de sa bande pour un road trip tarantinesque aux States.
On retrouve des têtes connues du crew Grossmann dans American Dream : Mahamadou Coulibaly, Nassim Lyes Si Ahmed ou encore Alexandre Achdjian incarnent des jeunes français qui vivent dans une cité de petits deals, et que les circonstances vont amener à prendre un aller simple pour Los Angeles. Mais sur place, rien ne se passe comme prévu, et les emmerdes présentes en France finissent par ressurgir au pays de l’American Dream de façon assez violente.

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De l’affiche de la série au guest de Michael Madsen, en passant par des scènes de torture qui rappellent immanquablement Reservoir Dogs, la série se trouve clairement sous influence Tarantino. Il y a pire comme source d’inspiration ! Le ton navigue entre comédie façon Lascars et moments carrément violents où l’on n’a plus du tout envie de rigoler. On se dit que cette épopée tragi-comique ne peut finir que d’une seule façon : dans un bain de sang.
Si le scénario tient dans un mouchoir de poche, la photographie, les punchlines et les scènes d’action ont été soignées, ce qui donne un divertissement punchy de bonne qualité, agréable à suivre, notamment pour les sériphiles. Entre scènes de fusillades, cliffhangers et situations surréalistes, l’homme maîtrise sans forcer les codes des shows US. Sa série est d’ailleurs en langue française et américaine.

Michael Madsen dans American Dream. (©Manny Films)

Et si Barthélémy Grossmann brocarde le fameux rêve américain, qui génère beaucoup de fantasmes mais peu d’élus, le réalisateur avait surtout envie de montrer que peu importe le pays, si on est du genre cumuler les plans foireux, les embrouilles continueront à se multiplier, si on ne change pas soi-même.
La fin d’American Dream laisse la porte ouverte à une deuxième saison que Grossmann, trop heureux de bénéficier d’une liberté artistique complète, appelle très probablement de ses voeux. Canalplay attend de son côté la réception de la série par son public pour la renouveler.
AFFICHE AMERICAN DREAM
Note : 3/5