À voir aussi sur Konbini
Le 17 novembre dernier, Netflix a mis en ligne une série plus qu’attendue pour les fans d’énigmes et de science-fiction. 1899 est la nouvelle création de Jantje Friese et Baran bo Odar, déjà à l’origine de la géniale Dark. L’intrigue nous emmène sur un énorme cargo à la fin du XIXe siècle, où des dizaines de migrants tentent de rejoindre New York pour vivre une plus belle vie. Mais leur croisière tourne à la catastrophe lorsque le capitaine porte secours au Prometheus, un navire mystérieux qui n’a pas donné signe de vie depuis plusieurs mois, et que d’étranges phénomènes surviennent parmi les passagers.
Ces derniers jours, la réputation de 1899 et de ses créateurs a été mise à mal par une accusation de plagiat. Dans un long thread Twitter, l’autrice de bandes dessinées brésilienne Mary Cagnin met en parallèle des planches de sa BD avec des scènes de la série afin de justifier ses propos.
Elle défend Black Silence, une bande dessinée créée par ses soins et parue en 2016, qu’elle a essayé de vendre à un éditeur lors de différents panels internationaux. Mary Cagnin suspecte Netflix d’être tombé dessus à l’une de ces occasions, et d’en avoir profité pour lui voler ses idées. Elle se dit “choquée” et prête à engager des poursuites si nécessaire pour faire valoir son travail.
Chargement du twitt...
Plagiat, inspiration ou coïncidence hasardeuse ?
Il faut reconnaître que les ressemblances visuelles entre les deux œuvres sont troublantes : la pyramide noire, les morts sur le navire, les migrants et l’équipage qui viennent du monde entier et surtout le symbole de triangle qui apparaît dans les yeux des personnages sont des exemples flagrants.
En revanche, en termes de narration, Black Silence et 1899 n’ont absolument rien en commun. La première parle d’une épopée spatiale où des astronautes sont envoyés en mission suicide pour trouver une planète habitable et sauver l’humanité. Et contrairement à 1899, la pyramide noire de la planète où arrivent les voyageurs de l’espace est maléfique et leur fait petit à petit perdre la raison. Sans trop spoiler, sa mécanique est neutre et complètement différente dans la série.
Difficile de savoir qui dit la vérité entre les deux parties. Libre inspiration, coïncidence des symboles ou véritable plagiat ? Pour apporter un peu plus de nuance à l’histoire, les créateurs de la série ont finalement pris la parole sur Instagram et nient en bloc les accusations de plagiat portées à leur encontre.
“Merci pour ces mots doux. Ils comptent énormément pour nous. Comme je l’ai mentionné dans une publication précédente : malheureusement, nous ne connaissons pas l’artiste en question et ne sommes familiers ni avec son travail ni avec sa bande dessinée. Nous ne volerons jamais le travail d’autres créateurs, car nous nous sentons nous aussi comme tel. Nous avons essayé de la contacter dans l’espoir qu’elle retire ses accusations. Internet est devenu un lieu étrange. Je vous en prie, partagez plus d’amour que de haine.”
Pour le moment, Mary Cagnin n’a ni porté plainte ni retiré son thread Twitter, et continue donc d’assumer ses accusations. De son côté, Netflix n’a toujours pas pris la parole pour défendre les créateurs ou contester les propos de l’autrice à travers un communiqué. Si vous souhaitez vous faire votre propre idée sur la question, Black Silence est disponible intégralement et gratuitement en anglais en ligne, tandis que la série 1899 est visible sur Netflix.