Visa pour l’image 2021 : le festival de photojournalisme révèle sa programmation

Visa pour l’image 2021 : le festival de photojournalisme révèle sa programmation

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© Abir Abdullah

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Des images des crises pour "réfléchir et comprendre le monde".

Visa pour l’image, festival international de photojournalisme créé en 1989 à Perpignan, a présenté sa pré-programmation, avec “un peu de la pandémie” mais surtout des images des crises pour “réfléchir et comprendre le monde”, du Venezuela au Soudan.

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“Dans cette époque en proie aux nouveaux obscurantismes, où l’indignation fait rage et où nous sommes à la fois acteurs et victimes d’une désinformation anxiogène, ces reportages nous permettent de réfléchir et de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons”, lance dans son édito, Jean-François Leroy, le président du festival dont la 33e édition se tiendra à Perpignan du 28 août au 26 septembre.

Repli progressif des positions militaires arméniennes après la signature du cessez-le-feu. Une force d’interposition russe sera déployée durant cinq ans sur les zones sensibles afin de prévenir de nouveaux affrontements. Région de Martouni, Artsakh. (© Antoine Agoudjian)

Pour ce second Visa “sous Covid”, quelques expos abordent la pandémie, notamment “Vie et mort à New Delhi” du photographe Danish Siddiqui (Reuters), “Mon Portugal” de la photographe Patricia de Melo Moreira (AFP), ou “Double Peine”, un travail collectif de l’agence Myop.

“On s’est dit que le Covid était bien traité dans les médias”, a encore justifié le président du festival, lors d’une visioconférence de présentation, insistant sur l’importance de révéler les points chauds de la planète. “Nos sociétés ont continué de traverser d’autres crises, de subir de nouveaux conflits.”

Ainsi, Antoine Agoudjian témoigne du conflit dans le Haut-Karabakh, dans une autre exposition consacrée à la couverture de la Syrie par l’AFP, on pourra découvrir, aux côtés des clichés des journalistes “les plus chevronnés de l’agence”, les images “des collaborateurs indépendants de tous horizons, ainsi que des ‘journalistes citoyens’“.

Des milliers de partisan·te·s de la Ligue nationale pour la démocratie manifestent. Certain·e·s exhortent les policiers à rejoindre leur mouvement. Rangoun, Birmanie, 6 février 2021. (© Photographe anonyme en Birmanie pour The New York Times)

“Pour la première fois à Visa”, a souligné Leroy, “il y aura une exposition d’un photographe anonyme… pour des raisons évidentes de sécurité” sur “la Révolution du Printemps en Birmanie”. Les interrogations qui traversaient le monde du photojournalisme après l’élection en 2020 dans la cité catalane d’une municipalité d’extrême droite semblent aujourd’hui en passe d’être dépassées.

“Il n’y a pas que la fureur du monde, il y a aussi la beauté du monde”, a estimé André Bonet l’adjoint à la Culture qui s’exprimait pour le maire RN Louis Aliot, conseillant aux festivalier·ère·s les travaux de deux photographes animaliers : la rétrospective autour de l’œuvre de Vincent Munier et Les secrets des baleines de Brian Skerry.

Prière de midi à l’intérieur d’une mosquée inondée. District de Gaibandha, Bangladesh, 2 août 2007. (© Abir Abdullah)

Un buste de Marianne dans un jardin du quartier du Chêne Pointu. C’est dans ce quartier que les émeutes de 2005 dans les banlieues ont commencé. Clichy-sous-Bois, Seine-Saint-Denis, 26 novembre 2020. (© Guillaume Herbaut/Agence VU’)

Tchétchénie, février 2000. “Je suis venu à Grozny cinq fois lors de la première guerre en 1995-1996, mais je ne reconnais pas la place Minutka, la grande porte d’entrée sud de la capitale. Tout a été rasé. Je viens d’arriver, c’est ma première image. Cette femme a été chassée de chez elle par les Russes qui dynamitent tous les immeubles de peur que les combattants tchétchènes reviennent s’y cacher. Son mari et ses deux fils sont morts, il ne lui reste que le portrait de son mari et deux tapis.” (© Éric Bouvet)

Avec AFP.