Si les likes ne sont désormais plus visibles sur Instagram dans certains pays pour éviter que la popularité virtuelle ne tourne à l’obsession, le sujet continue d’interroger. Une récente étude menée par des chercheur·se·s américain·e·s s’est ainsi intéressée à la logique qui sous-tend les likes sur Instagram pour mieux nous éclairer sur ce qui se passe dans notre esprit lorsque l’on double-tape sur une photo.
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Afin de réaliser leur étude, les chercheur·se·s de la Rowan University, dans le New Jersey, ont étudié la composition de plus de 1 800 selfies postés sur Instagram. Et selon les résultats de leur analyse, publiés dans la revue Computers in Human Behavior, les photos les plus populaires sont celles qui en disent le plus sur nous. “Les selfies comportant des indices sociaux génèrent un nombre plus élevé de likes que les selfies sans indices sociaux“, résument les auteurs de l’étude, qui évoquent la théorie du traitement de l’information sociale.
Créer de l’intimité sur les réseaux
Dévoilées à travers l’image, ces informations peuvent concerner le travail, l’entourage, les centres d’intérêt, mais aussi l’humeur ou la forme physique. Concrètement, cela peut se traduire par un uniforme de travail, des produits de luxe donnant une indication sur le niveau de richesse de l’individu, une tenue de sport… Autant d’informations qui pourraient traduire une volonté de l’auteur·rice du selfie de s’engager avec sa communauté, et qui contribuent à créer plus d’intimité sur les réseaux sociaux. Du coup, ça like.
À l’inverse, un recours excessif aux filtres ou aux stickers pourrait refroidir vos followers et les rendre plus réticents à liker vos photos. Les chercheur·se·s ont en effet remarqué un nombre de likes plus faible pour les selfies postés avec un filtre ou des stickers, par rapport aux images n’en comportant pas.
“Lorsque les utilisateur·rice·s de réseaux sociaux perçoivent trop d’intention persuasive dans les selfies via des modifications de couleurs excessives ou l’utilisation de filtres, cela se traduit par des évaluations négatives“, souligne l’étude. Et pour cause, à travers l’utilisation de filtres, les internautes perçoivent l’intention de présenter une image améliorée de soi-même.