Pour sa nouvelle exposition, le street artiste niçois Toolate a décidé non pas d’exposer ses propres œuvres, mais celles des autres. Baptisée “Voici l’œuvre d’un connard”, elle réunit les masques chirurgicaux jetés sur le trottoir par les passant·e·s et encadrés dans les rues de Paris. Engagé en faveur de l’environnement, Toolate pointe du doigt une nouvelle pollution consécutive à la pandémie de Covid-19.
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400, 450, voire 500 ans, c’est le temps estimé pour qu’un masque chirurgical se décompose. Lorsque ces masques se désagrègent, ils libèrent des microparticules de plastique qui vont alimenter la pollution des sols et des océans. Sans compter le risque accru de transmission du virus, qui reste encore actif durant quatre à sept jours sur un masque. C’est donc un désastre écologique, mais aussi sanitaire. La situation est d’autant plus alarmante qu’aucune filière de recyclage n’est capable de prendre en charge ces nouveaux déchets pour l’instant.
Ce n’est pas la première fois que le street artiste niçois réalise des œuvres sur le thème de l’écologie. En septembre, Toolate a dénoncé la pollution engendrée par Coca-Cola, le plus grand pollueur plastique du monde. En juillet, c’était l’usage de pesticides en Croatie qui a provoqué la mort de millions d’abeilles, vitales à notre écosystème.
Concluant souvent ses réalisations par l’adage latin “Homo homini lupus” (“L’homme est un loup pour l’homme”), l’artiste pose la question de la responsabilité environnementale de chacun·e mais aussi des conséquences que notre comportement pourrait avoir sur les autres.
Vous pourrez assister à l’exposition “Voici l’œuvre d’un connard” dans les rues de Paris jusqu’au 1er décembre 2020.