Un ancien artefact de la pyramide de Gizeh retrouvé dans une boîte à cigares en… Écosse

Un ancien artefact de la pyramide de Gizeh retrouvé dans une boîte à cigares en… Écosse

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© Jeremy Bishop/Unsplash

Comme quoi, il faut parfois faire confiance aux hasards de la vie.

Plus de 70 ans après avoir disparu, des fragments de bois de la Grande Pyramide de Gizeh en Égypte, vieux de 5 000 ans, ont été retrouvés par hasard dans une boîte à cigares de l’université d’Aberdeen en Écosse, a annoncé mercredi 16 décembre l’établissement.

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Le fragment de bois de cèdre est l’un des trois seuls objets à avoir été retrouvés à l’intérieur de la pyramide en 1872 par l’archéologue britannique Waynman Dixon. Deux d’entre eux, une balle et un crochet de bronze, vraisemblablement utilisé pour la construction, sont conservés au British Museum, mais la trace des fragments de bois avait été perdue.

En 2001, une piste avait émergé : le fragment de bois pourrait avoir été donné à l’université d’Aberdeen (Écosse), mais il n’avait pu être retrouvé. En fin d’année dernière, Abeer Eladany, une assistante de conservation égyptienne passant en revue la collection asiatique, est tombée sur une boîte à cigares arborant l’ancien drapeau égyptien, avant de se rendre compte que le morceau de bois qu’elle contenait était l’artefact perdu, désormais en plusieurs morceaux.

“Quand j’ai regardé les numéros dans le registre Égypte, j’ai tout de suite su de quoi il s’agissait”, a déclaré l’archéologue. “J’ai déjà travaillé sur des fouilles en Égypte, mais je n’ai jamais imaginé que ce serait ici, dans le nord-est de l’Écosse que je trouverais quelque chose d’aussi important pour le patrimoine de mon propre pays”, a ajouté Abeer Eladany.

Au moment de ses découvertes au XIXe siècle, Dixon se trouvait avec le Dr James Grant, venu en Égypte pour combattre le choléra, avec qui il avait sympathisé. À la mort du Dr Grant en 1895, sa collection avait été léguée à l’université d’Aberdeen, où il avait étudié.

© Université d’Aberdeen

En 1946, sa fille avait donné le fragment de cèdre à l’université, mais celui-ci n’avait pas été répertorié et n’avait pu être retrouvé malgré d’intenses recherches. Des analyses récentes ont permis de dater le fragment de bois entre 3341 et 3094 avant Jésus-Christ, soit environ 500 ans avant la construction de la pyramide. Elles suggèrent que les objets retrouvés par Dixon, surnommés les “reliques de Dixon”, ont pu être laissés par les bâtisseurs.

Selon Neil Curtis, responsable des musées et des collections spéciales à l’université d’Aberdeen, les résultats de cette datation carbone représentent une “révélation” qui “ravivera certainement l’intérêt pour des reliques de Dixon et la manière dont ils peuvent apporter un éclairage sur la Grande Pyramide”.

Avec AFP.