Sur les réseaux, le #VogueChallenge a pris un tournant plus engagé et inclusif

Sur les réseaux, le #VogueChallenge a pris un tournant plus engagé et inclusif

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Par Konbini arts

Publié le , modifié le

On a compilé vos plus belles couvertures et participations au #VogueChallenge.

Initialement né sur TikTok, le défi du #VogueChallenge vit désormais ses beaux jours sur Instagram et Twitter à travers le hashtag dédié qui réunit plus de 44 000 publications pour l’un et plus de 90 000 publications pour l’autre.

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Ce challenge consiste à partager un portrait ou autoportrait en y ajoutant simplement le logo de Vogue, pour imiter les unes iconiques du magazine. Sans vrai message derrière. Sur TikTok, depuis le 9 juin, on comptabilisait vendredi dernier près de 112,2 millions de vues pour 46 100 posts.

Depuis le début des débats autour du racisme qui animent la France et les États-Unis, le #VogueCoverChallenge a pris une tout autre tournure et s’est inscrit dans la lutte anti-raciste. Il est devenu un moyen pour les minorités telles que les personnes racisées ou la communauté LGBTQ+ de s’approprier l’histoire et de dénoncer le manque de représentation dans les médias.

À ce titre, Vogue porte un lourd bagage (et c’est Anna Wintour qui le dit) et fait son propre cheminement dans un post récent dans lequel le magazine donne écho au challenge. Si iconiques soient-elles, leurs unes répondent depuis toujours à des critères essentiellement occidentalo-centrés et peu body-positifs quant aux choix des personnalités et modèles qui sont en couverture.

Au fil des publications du défi sur les réseaux sociaux, on peut voir des personnes totalement invisibilisées par les marques et médias habituellement, telles que des femmes voilées, des personnes noires, arabes, maghrébines, asiatiques, queer ou transgenres, réclamer leur visibilité.

Les traditionnelles titrailles du type “43 looks pour habiller votre vie !” sont remplacées par des titres plus profonds comme “1 000 raisons pour lesquelles les Noir·e·s méritent plus” ou “être Noir·e n’est pas un crime”. Bien souvent, les participant·e·s n’ont rien à envier aux couvertures originales du magazine et gèrent Photoshop comme jamais.

“Ce défi est l’endroit idéal pour parler du manque de personnes de couleur, queer, plus size dans les médias. Grandir dans un pays ‘divers’ mais sans représentation diversifiée est mauvais. Nous avons besoin de plus que d’être simplement l’amie cool, la fille ‘exotique’ qui ‘pimente’, le jeton de la ‘pote gay’, etc. Nous devons être montré·e·s dans les films et la télévision avec des caractéristiques tangibles qui vont plus loin que la simple couleur de notre peau. Nous avons besoin que les personnes de couleur et les personnes de TOUTES les tailles apparaissent sur les couvertures de magazines et dans les défilés.

Nous avons besoin de visibilité. Nous avons besoin de montrer aux générations actuelles et futures que nous sommes BELLES. Nous sommes plus que ce que les médias ont dépeint durant des années et des années. Nous sommes dignes d’avoir le même espace que les Blancs cisgenres hétérosexuels occupent. Donc […] prenez autant d’espace que vous en avez besoin et ne vous en excusez jamais ! Soyez fier·ère·s de qui vous êtes. Soyez fier·ère·s de l’espace que vous occupez”, écrit Bunni sur Instagram.

Alors qu’un changement est en train de s’opérer – on l’espère – au sein des médias et institutions pour penser à un avenir plus inclusif aussi bien dans les équipes que dans les intervenant·e·s et personnes représentées, le #VogueChallenge permet de donner un aperçu du monde de demain.