Le comité à la tête des Sony World Photography Awards a annoncé lors d’une cérémonie londonienne les gagnants de leur prix photo, divisés en 4 grands parcours, Professionnel, Ouvert à tous, Étudiants et Jeunes photographes, eux-mêmes divisés en plusieurs catégories récompensant plusieurs séries d’une dizaine d’images.
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Les juges, des professionnels de l’image, de l’art et de l’édition, ont eu la lourde tâche de passer en revue 326 997 candidatures provenant de 195 pays. Le palmarès est une concentration visuelle des problématiques qui ont agité l’année écoulée ainsi que de particularités culturelles, sociétales, politiques ou familiales.
Palestine, Curaçao ou Congo, le palmarès est international
Bob est un flamant rose originaire de l’île hollandaise de Curaçao. Sa vie a pris un tournant dramatique quand il a volé en plein dans une vitre d’hôtel, ce qui lui a laissé de grosses séquelles. Il a été pris en charge par Odette Doest, une vétérinaire à la tête d’un centre de réhabilitation de la vie sauvage. Série “À la rencontre de Bob”. (© Jasper Doest, Pays-Bas, 1re place du concours professionnel, catégorie monde et nature/Sony World Photography Awards 2019)
On retrouve des séries mettant à l’honneur des boxeuses au Congo, un flamant rose devenu animal de compagnie après avoir été recueilli par une vétérinaire au Curaçao ou des images davantage politiques, centrées autour des protestations palestiniennes ou de la problématique du Brexit par exemple. D’autres séries mettent en exergue des sujets plus légers, à l’instar de ces vues de piscines publiques prises au drone en Allemagne.
L’Hexagone a également brillé puisque le jury a distingué les séries de quatre photographes français dans les catégories “Nature morte” du concours professionnel, avec le duo formé par Nicolas Gaspardel et Pauline Baert, ainsi que “Créativité”, avec Pol Kurucz, “Monde et nature”, avec Maela Ohana, et “Portraits”, avec Laetitia Vançon.
Le 29 mai 2018 à Goma, en République démocratique du Congo, Elysèe, 16 ans, est photographiée dans le centre de Goma. Elle fait partie de l’un des clubs officiels de Goma. (© Alessandro Grassani, Italie, 1re place du concours professionnel, catégorie sport/Sony World Photography Awards 2019)
Le titre de Photographe de l’année (accompagné de son chèque de 25 000 $) a été attribué au photographe italien Federico Borella pour Five Degrees, une série qui s’intéresse au taux de suicide anormalement élevé des fermiers indiens et la possible corrélation de ces décès avec l’effet du réchauffement climatique sur les cultures. Le jury a souhaité récompenser cette série “pour la sensibilité, la maîtrise technique et l’art avec lequel elle a permis de mettre en lumière une préoccupation mondiale”, précise le comité en charge de l’événement.
Chaque année, en parallèle de ce palmarès de photographes plus ou moins connus, les Sony Photography Awards récompensent un artiste pour sa “contribution remarquable à la photographie”. Après Martin Parr en 2017 et Candida Höfer en 2019, c’est l’artiste Nadav Kander qui a reçu ce prestigieux prix pour l’édition 2019.
Deux aliments opposés dans la même image. À première vue, ça a l’air dégoûtant, mais en même temps, la photo est assez hypnotisante. N’est-ce pas ? Série “Beurk”. (© Nicolas Gaspardel et Pauline Baert, France, 1re place, concours professionnel, catégorie nature morte/Sony World Photography Awards 2019)
Il paraît que 90 % de la plongée libre est dans le mental. Un plongeur français plonge à 105 mètres de profondeur, au championnat du monde de plongée libre 2018 à Bali, en Indonésie. (© Kohei Ueno, Japon, 2e place du concours professionnel, catégorie sport/Sony World Photography Awards 2019)
Bob traverse le couloir et passe à côté de la salle de bain jusqu’à sa chambre. (© Jasper Doest, Pays-Bas, 1re place du concours professionnel, catégorie monde et nature/Sony World Photography Awards 2019)
Une série sous forme de portrait de territoire à travers le prisme de la jeune génération, série “At the end of the day”. (© Laetitia Vançon, France, 3e place du concours professionnel, catégorie portraits/ Sony World Photography Awards 2019)
Du pamplemousse pend dans une cour éclairée, à Oaxaca, série “Two Headed Eagle”. (© Maela Ohana, France, 3e place du concours professionnel, catégorie monde et nature/Sony World Photography Awards 2019)
India, Tamil Nadu, May 2018. Portrait de Rasathi, épouse de Selvarasy, un fermier qui s’est suicidé en mai 2017 en se pendant dans son propre champ, série “Cinq degrés”. (© Federico Borella, Italie, photographe de l’année dans le concours professionnel dans la catégorie documentaire/Sony World Photography Awards 2019)
Un des crânes supposés appartenir à un fermier s’étant suicidé, série “Cinq degrés”. (© Federico Borella, Italie, photographe de l’année dans le concours professionnel dans la catégorie documentaire/Sony World Photography Awards 2019)
Un jeune manifestant tient fermement un drapeau palestinien sur la frontière Nord entre la bande de Gaza et Israël, série : “Palestinian Right of Return Protests”. (© Mustafa Hassona, Palestine, 3e place du concours professionnel, catégorie documentaire/ Sony World Photography Awards 2019)
Funérailles d’un Palestinien à Gaza, série : “Palestinian Right of Return Protests”. (© Mustafa Hassona, Palestine, 3e place du concours professionnel, catégorie documentaire/ Sony World Photography Awards 2019)
Akashinga est une force de gardes forestiers pensée comme un modèle de conservation alternatif. Petronella Chigumbura (30 ans), membre de l’unité entièrement féminine contre le braconnage participe à un entraînement en camouflage et discrétion dans le parc naturel de Phundundu au Zimbabwe, série “Akashinga (‘The Brave Ones’)” (© Brent Stirton/Afrique du Sud, 2e place du concours professionnel, catégorie documentaire/Sony World Photography Awards 2019)
En Allemagne, les piscines sont publiques. (© Stephan Zirwes, Allemagne, 1re place du concours professionnel, catégorie architecture/Sony World Photography Awards)
Série “Les normaux”. (© Pol Kurucz, France, 3e place du concours professionnel, catégorie créativité/Sony World Photography Awards 2019)
Images en noir et blanc sur deux sœurs abandonnées par leur père, série “Les deux parallèles”. (© Karina Bikbulatova, Fédération russe, 3e place du concours professionnel, catégorie découverte/Sony World Photography Awards)
Projet personnel centré sur la ville d’Istanbul, série “Güle Güle”. (© Jean-Marc Caimi et Valentina Piccinni, Italie, 1re place du concours professionnel, catégorie découverte/Sony World Photography Awards 2019)
Photo prise sous l’eau, à Hawaï. (© Christy Lee Rogers, États-Unis, photographe de l’année du concours libre, catégorie mouvement/Sony World Photography Awards 2019)
Les travaux des lauréats sont actuellement visibles à la Sommerset House de Londres, du 18 avril au 6 mai 2019.