Chaque mois, Orange et Cheese vous donnent rendez-vous pour réussir vos photos, craquer les codes de la photographie et faire en sorte que vos images soient likées par le plus grand nombre, grâce à quelques petites astuces maison.
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On voit passer des photos de bouffe à gogo dans nos feeds Instagram et il y a souvent à boire et à manger. Ce mois-ci, nous avons décidé de partager avec vous quelques conseils techniques et esthétiques pour réaliser des food porn qui feront saliver vos amis.
Étape 1 – La symétrie, c’est joli
Beaucoup de comptes Instagram excellent dans le game de la “food symétrique”, à l’image de Symmetry Breakfast, qu’on ne présente plus. Alors, si vous êtes d’humeur artistique, vous pouvez aligner à la perfection toutes vos assiettes et tous vos verres.
Étape 2 – Soyez foufou, adoptez “l’effet drone”
On a récemment parlé de la tendance japonaise du dorosha (ou “effet drone”) : si vous avez les moyens de vous acheter un drone, vous pouvez carrément prendre vos photos de bouffe avec, mais, faute de moyens, vous pouvez aussi simuler cet effet en montant sur votre chaise pour prendre de la hauteur !
Bon, OK, c’est pas hyper propre et on vous conseille de retirer vos chaussures, mais vous passerez peut-être pour un artiste (ou un mec très étrange, à voir…). Ça vaut peut-être le coup d’essayer.
よし田@伏見区
特選鶏の京らーめん 700円
肉繊維がたっぷりの濃厚鶏スープに加水高い麺。
伏見ラーメンラリーの「ミニ豚丼」いただきました。#ドロ写 pic.twitter.com/7Yri0XcCsy
Étape 3 – Une bonne photo de bouffe n’est pas toujours comestible
Ça, c’est vraiment le conseil pour les pros, quand vous serez à un high level : vous n’êtes plus dans la photo de bouffe, vous êtes dans la photo “cuuuulinaaaaâââire” là, mesdames et messieurs. Comme on l’abordait déjà dans ce papier sur la photographie culinaire, le lubrifiant pour faire rayonner votre poulet peut devenir votre nouveau meilleur ami. Quelques tips pour les pros :
- L’huile de moteur peut imiter un coulis de chocolat.
- Vous pouvez coller avec de la glu vos aliments pour qu’ils ressemblent à une sculpture incroyable. Mais on vous conseille de ne pas manger les restes.
- Un gel pour cheveux blanc et crémeux peut remplacer le lait onctueux des bols de céréales.
- La fumée de cigarette permet de donner aux assiettes un aspect chaud et fumant.
- Pour donner une belle texture à une viande, vous pouvez la cirer.
- Le sel rend les boissons gazeuses mousseuses.
À bon entendeur, ne vous intoxiquez pas ! Merci !
Étape 4 – N’oubliez pas les basics !
Le mieux, c’est quand même de photographier votre plat vu d’en haut, en plongée, en plaçant l’appareil bien parallèle à l’assiette. Présentez votre repas comme un kit à avaler. Là, deux teams s’opposent et nous tenons à dire que les deux écoles sont valables.
Il y a ceux qui préfèrent mettre en scène leur festin dans un contexte global : vos assiettes sont entourées de verres, de plantes grasses, d’entrées, laissant apparaître une main qui se tend vers le panier de pain central.
Et il y a ceux qui prêchent le less is more et le minimalisme à souhait : ceux-là considèrent leurs assiettes comme quelque chose de design et visuel et les isolent du reste du monde. Dans les deux cas, vous passez clairement pour des gens chelous à table, mais c’est le prix à payer.
Autre petite astuce : attendez d’avoir reçu toutes vos assiettes, ne commencez bien évidemment pas votre repas avant d’avoir pris la photo et, au moment où vous la prenez, veillez à ce que vos verres soient pleins.
Si ce n’est pas beau en vrai, ce ne sera pas beau en photo. N’instagramez pas votre poisson pané et votre steak caoutchouteux. On a rarement rendu photogénique le couscous de mamie et la choucroute de tonton. Ce qu’on aime, c’est soit le food porn (parce que le gras, c’est bon et satisfaisant à regarder), soit le healthy photogénique.
Bien sûr, soignez les détails. Et oui, vous n’êtes pas un gros dégoûtant, alors pas de taches dans l’assiette et sur la table, pas de montagnes de boulettes de mie de pain, pas de serviettes cramoisies. Choisissez la bonne table : une table en marbre ou en vieux bois sera davantage appréciée sur Instagram. En plus, vous pourrez apposer le #marble, et ça c’est cool.
Le point “lumière” : une chose à privilégier plus que tout, et on est catégorique là-dessus, est la lumière naturelle, du jour. Donc faites vos photos pendant l’heure du déjeuner, petit-déjeuner ou brunch, mais pas pour le dîner. Et au restaurant, choisissez une place stratégique, près d’une fenêtre par exemple.
N’ayez pas peur de la rafale. Flaubert parlait de sa recherche frénétique de la “phrase parfaite”, et nous, on parle de “photo parfaite”. Pour atteindre le plus haut degré de perfection, il faut passer par moult brouillons. N’hésitez pas à prendre quinze à vingt photos d’une même mise en scène, histoire d’avoir le choix. Et si vous hésitez entre deux photos, n’oubliez pas que l’application Cinnac peut vous aider.
Une photo ne vaut que si elle est partagée avec le bon réseau : Orange.
Un grand merci à la team Club Sandwich pour tous leurs petits conseils.