RM, chanteur de BTS, a toujours eu l’esprit d’un collectionneur. Petit, il rassemblait timbres, pièces et cartes Pokémon. Devenu grand et millionnaire, il collectionne désormais les œuvres d’art. Une passion qui lui est venue plutôt récemment, dix ans après avoir arrêté l’école et commencé l’aventure BTS, tel qu’il le confie au New York Times : “Au bout de dix ans, j’ai rencontré l’art, et je me suis remis à lire, sérieusement.”
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Bien que récent, son penchant pour l’art a imprégné sa façon de vivre et son CV. Le chanteur a prêté une de ses œuvres, une sculpture de cheval signée de l’artiste Kwon Jin-kyu, au musée d’Art de Séoul avant de faire don, en 2020, de 100 millions de wons au musée national d’Art moderne et contemporain de la capitale coréenne.
Ces actions ont convaincu l’organisation gouvernementale Arts Council Korea de le nommer “Sponsor artistique de l’année”. Avec ses 40 millions d’abonné·e·s et sa gloire internationale, RM représente une figure idéale pour promouvoir les artistes et l’héritage artistique coréens, sachant qu’il a “centré sa collection sur des artistes [coréens], surtout ceux de la génération de la guerre de Corée, de la junte militaire et la grande précarité économique”.
Son profil Instagram a pris des airs de compte de curation artistique. Il y poste des photos d’œuvres d’art ou en compagnie d’artistes (tels que Takashi Murakami, la semaine dernière). Parmi les artistes fétiches de RM, Kim Nam-joon dans le civil, on retrouve le Coréen Yun Hyong-keun, l’artiste conceptuel japonais On Kawara ou encore l’États-Unien Roni Horn.
Tout comme les discours de Robert Pattinson ou Skepta, qui se sont récemment essayés à la curation d’expositions, RM rapporte être animé de façon viscérale par son amour de l’art : “Je veux être une meilleure personne, un meilleur adulte, grâce à cette aura qui descend de mes œuvres accrochées. [Quand je me sens] fatigué ou triste, je me tiens devant elles et j’entame une discussion.”
Auprès du New York Times, il se remémore une de ses premières expériences quasi spirituelles vécue lors d’une visite à l’Art Institute of Chicago, face à des toiles de Seurat et Monet : “C’était presque comme un syndrome de Stockholm. […] Je regardais ces œuvres et c’était une expérience incroyable.”
Cette passion semble prendre de plus en plus de place dans la vie et le cœur de RM puisque le musicien songerait même à ouvrir son “propre lieu”, tel qu’il le confiait dans un épisode d’Intersections, le podcast d’Art Basel. Sachant que ses fans se déplacent en masse aux galeries, musées et lieux qu’il visite en général, son propre établissement devrait amasser les foules.