Ce lundi, Dani Ploeger a présenté à Rotterdam son dernier projet, B-hind. Le principe de B-hind est d’intégrer une sonde à électrode dans son sphincter pour contrôler, avec son muscle, un robot. Il décrit son invention comme “une interface révolutionnaire alimentée par électrode anale qui remplace l’interaction entre les mains et les appareils vocaux et permet un contrôle numérique avancé, ancré à l’intérieur de votre corps”.
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Pour créer cette interface, Dani Ploeger a piraté une sonde à électrode anale nommée “Anuform” et l’a ensuite configurée pour que les contractions de son sphincter se traduisent en commandes sur un petit robot, nommé “Keecker”. Ce petit robot français, sorti en 2019, peut avoir toutes sortes d’applications multimédia.
Voici la vidéo de présentation de B-hind, où notre artiste fait une démonstration de son installation anale en contractant ses muscles pour activer ce pauvre robot, qui doit être tout traumatisé de l’expérience. Le média Vice, qui avait envoyé un reporter lors de cette excrémente présentation (pardon), rapporte que Dani Ploeger n’en est pas à son coup d’essai en termes d’installations “tech-anales”. En 2011, il avait réalisé une performance nommée Electrodes, où il utilisait un système similaire pour jouer de la musique…
Dani Ploeger n’a pas été entièrement satisfait des réactions du public, lors de la présentation de Rotterdam.
“Il y avait des incertitudes et de la confusion. Quelques personnes ont demandé si le produit avait dépassé sa phase de prototype, ou combien en avaient été vendus. Un collectionneur d’art a acheté une électrode scellée sous vide avec des excréments dessus… Quelques personnes sont parties parce qu’elles ont trouvé ça dégoûtant… Deux personnes voulaient l’essayer après ma présentation.”