C’est une affaire de vis-à-vis qui embête depuis plusieurs années les résident·e·s logeant autour du Tate Modern. Dans un premier procès perdu en 2019, le voisinage demandait au musée britannique de fermer une salle d’exposition au dixième étage donnant directement sur leurs appartements.
À voir aussi sur Konbini
En appel, les personnes logées proposaient au Tate Modern de couvrir ses fenêtres du bâtiment “Blavatnik”, mais le juge les a invitées à faire de même dans leurs propres appartements : “Ces propriétés sont impressionnantes, et il y a sans aucun doute de grands avantages à profiter de ces grandes baies vitrées, mais il y a un prix à payer concernant la vie privée”, considérant qu’une “vue surplombante” n’est pas une “nuisance”.
Début 2021, le voisinage a décidé de faire appel en visant la Cour suprême du Royaume-Uni, bien que la Cour d’appel leur avait initialement refusé le recours à la Cour suprême. Quatre appartements sont principalement concernés dans cette affaire : les habitant·e·s attestent que chaque mois, “des centaines de milliers de visiteur·se·s” observent leur vie privée à domicile. Les habitant·e·s souffrent également des photos que prennent et postent quotidiennement les visiteur·se·s sur les réseaux sociaux. Notons qu’en 2018, le musée très populaire comptait plus de cinq millions de visites.
The Art Newspaper rapporte que les plaignant·e·s “ont fait remonter leur affaire avec succès à la Cour suprême, avec une audience prévue en décembre 2021” et que les administrateur·rice·s du musée “vont discuter du coût que soulève et impose cette affaire”. Forsters, le cabinet d’avocat·e·s représentant cinq résident·e·s, a confirmé l’information.