Passionnée de théâtre, de nature et de romantisme, Jessica Tremp mélange le tout dans des photographies empreintes de nostalgie et de délicatesse.
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Jessica Tremp est née à Perth et elle a grandi vers Zurich, en Suisse, avant de revenir en Australie, à Melbourne. Ses voyages semblent avoir formé son âme d’exploratrice : une exploratrice de l’humain. Sa série en cours, self;place, qu’elle espère ne jamais finir, nous plonge presque dans un autre espace-temps. Un univers sombre et poétique à la fois, où les visages sont cachés et les flous artistiquement maîtrisés.
La photographe joue avec les textures et les atmosphères. Sensation de l’eau froide sur la peau nue, la dentelle d’un rideau plaquée contre un visage, le velours d’un canapé qui épouse la forme d’un mollet, Tremp nous fait ressentir physiquement et mentalement les scènes qu’elle compose. Elle se met souvent en scène dans ses images, et sur son site elle raconte vouloir créer “une authenticité émotionnelle plutôt qu’une fidélité propre à travers une approche organique, spontanée et une lumière naturelle”.
Photographe autodidacte, elle puise son inspiration dans la musique, la nature et ces petits riens qui font la vie : “La connexion et la déconnexion, les en-cas de minuit grignotés seule, le règne animal, les expériences sociales gênantes.” Pour elle, “photographe” semble être synonyme de “touche-à-tout” et la photographie est un moyen d’exprimer une créativité débordante : “Quand j’étais petite, je rêvais d’être danseuse, de voler, de parler aux animaux […]. En appuyant sur un bouton, j’ai trouvé le moyen de rendre réelles toutes ces choses”.