À Metz, pour la deuxième année consécutive, le festival Constellations met à l’honneur des parcours artistiques d’œuvres street art et numériques à découvrir jusqu’au 16 septembre.
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La ville de Metz saura vous émerveiller avec son festival estival Constellations. Au programme, quatre parcours artistiques qui se déploient sur quinze kilomètres et dans plus de 60 lieux patrimoniaux investis : “Street art”, “Pierres numériques”, “Art et Jardins” et “Robert Schad”. Les églises et cathédrales désacralisées se voient enveloppées et remplies d’installations interactives et de mappings vidéo surprenants durant trois mois.
Si le parcours “Street art” n’est pas très impressionnant, le parcours “Pierres numériques” vaut le détour et propose une véritable immersion dans l’architecture messine sur fond d’art numérique. Un rendez-vous culturel dans les étoiles qui invite à une nouvelle interprétation de la ville à travers le regard poétique des artistes qui ont investi les lieux.
Un parcours nocturne
Le parcours “Pierres numériques” se fait de nuit, chaque semaine, du jeudi au dimanche, jusqu’à la fin de la manifestation en septembre prochain. Ces œuvres numériques sont placées aussi bien sur les plafonds des institutions, que sur les façades des églises et les murs des maisons, ou sur la rivière Moselle. Parmi les projets exposés, quatre œuvres ont retenu notre attention.
Lors de notre visite, nous commençons par le Bestiaire céleste, du collectif AV Exciters, composé de Jérémie Bellot, Josselin Fouché, NAN[O], Julien Debrosses et Sebastien Schnabel. Sur le plafond du musée de la Cour d’Or, ces artistes ont transfiguré l’architecture et les moulures en les agrémentant d’étoiles, de constellations, qui ressembleront tantôt à des animaux, tantôt à des projections abstraites ultra-géométriques. Très immersive, si on s’allonge.
Au cours de notre balade nocturne à Metz, nous tombons sur Alter Lux Animae, le mapping vidéo de Yann Nguema, projeté sur la façade de la cathédrale Saint-Étienne. Ses projections lumineuses déconstruisent et reconstruisent la cathédrale, brique par brique (à savoir, 25 000 pierres), en dessinant des créatures fantastiques et des motifs célestes à l’aide de lasers et d’un logiciel qu’il a lui-même développé. À l’origine musicien, l’artiste a décidé de passer un son atmosphérique et électronique, signé EZ3kiel. Il qualifie son œuvre Alter Lux Animae de “poésie visuelle”, et ne cherche pas à faire dans la politique.
Nous continuons notre promenade avec Quartz, une création lumineuse et sonore imaginée par Nicolas Paolozzi, dans le Jardin d’amour du Temple-Neuf. Une énorme sculpture de LED, futuriste et cosmique, se dresse sur l’herbe et contraste avec l’architecture médiévale du lieu. Les néons lumineux se déplacent dans les barres des LED, donnant l’impression de voir une œuvre vivante, qui respire. Un ovni lumineux accompagné d’une musique qui nous transporte dans un film de Christopher Nolan.
Nous concluons cette marche avec Young Neon Pop, de Julien Nonnon, qui nous avait déjà éblouis avec son projet The Kiss, en plein Paris, et son Safari urbain. Son street mapping se déploie sur la place de Chambre, la place d’Armes et la place Sainte-Croix, et célèbre la jeunesse dans des couleurs fluorescentes. À travers une vingtaine de portraits qui se déploient sur les murs de la ville, il souhaite revisiter les codes vestimentaires et le style rétro des années 1990. Et il le fait avec brio.
Constellations, festival à voir à Metz jusqu’au 16 septembre 2018.