Sur le site de la Maison-Blanche, le premier portrait officiel de Donald Trump vient d’être dévoilé. Un choix d’image pour le moins étonnant.
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Vendredi 20 janvier 2017, Donald Trump est devenu officiellement le 45e président des États-Unis d’Amérique, succédant à Barack Obama. L’équipe de la Maison-Blanche a alors supprimé tous les supports de communication de l’ancien président démocrate pour les remplacer par ceux du républicain. Le compte Flickr présidentiel a donc été vidé des célèbres images de Pete Souza et le site Web de la Maison-Blanche a été totalement transformé. Le site WhiteHouse.gov est donc à présent aux couleurs de Donald Trump et dévoile dans sa catégorie “Administration”, un premier portrait officiel dont l’auteur est pour le moment inconnu.
Et quel portrait ! Ce choix d’image est plutôt surprenant. Loin des photos publicitaires, lisses et souriantes qui sont souvent de coutume aux États-Unis, cette image nous montre une facette plus sombre de Donald Trump. Tout d’abord sa position peut sembler étrange, ses épaules sont remontées et contractées, il est totalement renfrogné. Cette posture, symbole d’insécurité, n’est pas opportune pour un portrait présidentiel censé refléter une certaine solennité. Son visage dégage aussi une expression dérangeante et peu sympathique, ses yeux plissés lui confèrent une attitude méfiante. Son regard perdu et ses sourcils froncés nous donnent l’impression qu’il est en train de passer un examen ophtalmologique, concentré pour déchiffrer des rangées de lettres majuscules.
Une image beaucoup trop bleutée
Sans le moindre sourire, le visage crispé, son expression est tout simplement glaçante. Une impression renforcée par la gestion de la balance des blancs de l’image : teintée de bleu, la photo possède une lumière particulièrement froide. Ce choix est probablement un parti pris du photographe afin de corriger le teint orange du président, fervent adepte de l’autobronzant et de la terracotta. Les proportions de la photographie sont aussi inhabituelles, le bras gauche est coupé et le cadrage est trop serré, laissant peu d’espace aux incontournables symboles du pays : la Maison-Blanche et le drapeau des États-Unis. À l’image de l’ego du personnage, sa silhouette occupe beaucoup trop d’espace.
Après avoir passé l’inévitable cravate rouge, notre regard s’accroche au niveau du pin’s qui semble étonnamment flou, alors qu’il est pourtant situé sur le même plan que sa cravate qui, elle, est un peu plus nette. On peut se demander s’il n’a pas été ajouté en post-production. Un portrait raté, qui n’est tout bonnement pas à la hauteur de la fonction occupée : un choix étonnant pour l’as du marketing qu’est le nouveau président des États-Unis.