Les artistes femmes seront à l’affiche de la 53e édition des Rencontres d’Arles, à l’instar de Lee Miller, photographe de guerre. “On a voulu rendre visibles celles qui sont longtemps restées invisibles”, a souligné Christoph Wiesner, directeur du festival, lors de la conférence de presse.
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Exposition phare de cette édition qui s’ouvrira le 4 juillet, encore inédite en France, “Une avant-garde féministe des années 1970” sera présentée tout l’été à l’atelier de la Mécanique. Elle mettra en avant des artistes femmes pour lesquelles la photographie a été “l’un des moyens d’expression majeurs d’émancipation pour se révolter, comme le dit [l’historienne de l’art] Lucy Lippard, ‘contre le culte du génie masculin'”, a développé M. Wiesner.
Dans la continuité de cette exposition, l’église Sainte-Anne présentera l’œuvre de la photographe française Babette Mangolte et ses clichés de danse dans le New York des années 1970, plaçant le public au cœur de la performance. Le mouvement des corps toujours, mais vieillissants cette fois, est aussi exploré par l’Américaine Susan Meiselas et sa “cartographie du corps” immersive et acoustique.
Elle aussi témoin du temps qui passe, Léa Habourdin nous plongera au cœur des forêts primaires, dont elle a développé des clichés sur des tirages ne résistant pas à la lumière du jour, et qui vont donc muer entre le début et la fin de l’été, le temps de leur exposition.
Les Rencontres ont souhaité cette année “retravailler le personnage” de Lee Miller, mannequin souvent réduite à sa collaboration avec l’artiste Man Ray, qui fut aussi portraitiste de talent et photographe de guerre accompagnant l’armée états-unienne en Europe à la Libération.
Quarante expositions seront présentées à Arles du 4 juillet au 25 septembre 2022 et 15 dans le cadre du “Grand Arles Express”, en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Konbini arts avec AFP