Puisque l’immense British Museum de Londres demeure fermé pour encore quelque temps à cause de l’épidémie due au Covid-19, le “musée de l’histoire et de la culture humaine” grand de plus de 13 hectares a mis à disposition dans son catalogue 4,5 millions d’objets visibles virtuellement. Près de 2 millions d’entre eux sont des photographies issues des collections du musée.
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Ces possibilités virtuelles ne sont pas une nouveauté du musée. Un catalogue virtuel existait depuis 2007 mais ce dernier était exclusivement visible sur ordinateur (il est désormais accessible via tablettes et smartphones) et était surtout loin d’être aussi fourni.
“Danseuses à la barre”, 1876/1877. (© Edgar Degas/British Museum)
L’ajout, entre autres, de 280 000 photographies devait avoir lieu plus tard cette année rapporte le Smithsonian, mais, au vu des circonstances actuelles, le musée londonien a décidé d’avancer la date de ces ajouts. Le directeur du musée Hartwig Fischer a exprimé, au nom de toute son équipe, sa joie de “révéler cette modernisation majeure en espérant que ces objets importants puissent insuffler inspiration, réflexion, voire même de calmes moments de distraction pendant ces temps difficiles”.
En réponse au confinement, des objets phare du musée sont partagés pour la première fois. La vedette du British Museum notamment, la célèbre pierre de Rosette, est visible en très haute définition pour quiconque souhaiterait se mettre au déchiffrement de hiéroglyphes anciens. Ce fragment de stèle de l’Égypte antique lourd de 762 kilogrammes n’est habituellement même pas visible en vrai – tout comme la Grande Cour du musée, habituellement inaccessible et désormais visible.
“Pierre de Rosette”, – 196. (© British Museum)
Si les antiquités ne vous font pas palpiter, pas de problème, le musée se vante de proposer “deux millions d’années d’histoire et de culture humaine”. La visite virtuelle peut s’effectuer de façon chronologique (de l’Égypte antique à l’art contemporain en passant par les Impressionnistes ou les premières expériences photographiques du XIXe siècle) ou thématique. Sont notamment présentées des collections dédiées au “Désir, l’amour et l’identité” ou à “La mort et le souvenir”, entre autres.
Les 4,5 millions d’œuvres sont publiées sous une licence Creative Commons 4.0, ce qui signifie qu’elles peuvent être téléchargées librement et utilisées pour tout usage non-commercial, tant que le musée est crédité. Cette “modernisation” semble plaire au public puisque le trafic du site aurait déjà augmenté de 120 % par rapport à l’année dernière à la même époque, rapporte Artnet.
“Discobolus”, – 460. (© British Museum)
1966-1967. (© Dr Christopher Wynes/British Museum)
Amphore attribuée à Exékias, – 535. (© British Museum)
1906. (© John Watt Beattie/British Museum)