Il était une fois dans le Jutland… raconte l’histoire d’un village danois et d’un retour aux sources, à travers des clichés intimes réalisés par David Maurel.
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Le photographe français David Maurel, originaire d’Aix-en-Provence, a voulu rendre hommage au village danois créé en 1930 par son arrière-grand-père maternel Hans Peter Hjerl Hansen. Tous les 3 ou 4 ans depuis son enfance, il rend visite à ses cousins pour se replonger dans ce microcosme où le temps semble s’être arrêté.
Un retour aux sources à Hjerl Hede
Ce village de la péninsule du Jutland, appelé Hjerl Hede, est en réalité un musée en plein air peuplé de paysans et d’habitants de la région qui viennent 3 mois par an vivre et travailler comme à l’époque. La séri Il était une fois dans le Jutland… raconte, à la manière d’un conte scandinave, l’histoire de cette bourgade à travers des photographies intimistes qui documentent le quotidien des villageois, leurs activités et leur communauté. Véritable havre de paix déconnecté du reste du monde, ce petit village est le dernier vestige d’un passé révolu dans lequel les gens vivent sans aucune forme de technologie. On y trouve notamment une scierie, un moulin, une école, des animaux (cochons, oies, moutons, poules et dindons), une confiserie et beaucoup de boutiques d’artisanat. David Maurel nous explique sa démarche :
“Quand on pénètre dans ces lieux et bâtiments, on peut observer de véritables tableaux vivants. J’ai donc décidé, en 2010, de démarrer un travail de documentation, d’héritage spirituel. Tout a été réalisé à l’argentique, au Rolleiflex 6×6 (pellicule Kodak Portra 400) et au Leica M6 (Kodak Portra), pour préserver l’authenticité des lumières et des couleurs, si douces.”
Sa volonté était bel et bien de capturer l’âme d’un village. On retrouve dans cette série baignée dans l’atmosphère rustique de cette région beaucoup de portraits et de scènes de la vie quotidienne. Et si ses clichés ressemblent parfois aux œuvres classiques des peintres flamands, ça n’est pas un hasard.
“Mes voyages m’ont ouvert l’esprit. Mon père et mon grand-père paternels m’ont appris les bases de la photographie. Les National Geographic des années 1980 restent mon inspiration ultime, aux côtés de photographes plus classiques tels que Bernard Plossu, Brassaï, et bien sûr des contemporains que j’aime beaucoup comme Kares Le Roy et Julien Pebrel.”
À mi-chemin entre photographie esthétique et photojournalisme, cette série lui a permis de s’intéresser à des sujets très différents qu’il n’aurait peut être jamais abordés avec ses études politiques comme les mouvements sociaux, la précarité, mais aussi tout simplement les portraits, la beauté d’une rencontre et l’essence d’une personne.
Vous pouvez suivre le travail de David Maurel sur Instagram.