Originaire de Biélorussie mais naviguant entre Los Angeles et Tokyo, l’art de Yulia Shur s’est finalement épanoui au sein de la culture japonaise. La mythologie nippone et ses arts traditionnels imprègnent tout son travail. Parmi ses sources d’inspiration, la jeune artiste cite le mangaka Suehiro Maruo, le dessinateur Hajime Sorayama ou encore deux figures fondatrices de la danse butō, Tatsumi Hijikata et Kazuo Ōno.
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Son goût pour l’étrange prend aussi sa source dans les films d’horreur et en particulier dans le cinéma de Jean Rollin et Alejandro Jodorowsky, ou dans les vieux films de vampires, comme Nosferatu. “En général, je repense beaucoup aux choses qui m’ont aidée à façonner mon esthétique. Mais pour créer quelque chose de nouveau, il faut toujours d’abord regarder en soi”, nous confie Yulia Shur.
© Yulia Shur
La photographe utilise souvent le terme de “rêve lucide” pour décrire son travail, un état dans lequel nous sommes capables de réaliser que nous rêvons et un moyen de création puissant pour elle : “Tous tes fantasmes sont une boîte à outils imaginaire, que tu peux déployer pendant tes rêves lucides mais aussi dans la vraie vie, pour les utiliser et créer quelque chose de magique.”
Sa pratique se distingue aussi par les nombreux autoportraits qu’elle imagine et qui naissent “quand [s]on imagination a urgemment besoin de se débarrasser d’images qui sont coincées dans [s]a tête”. Depuis quelque temps, l’artiste partage ses images en crypto-art en s’investissant dans la communauté d’artistes adeptes du NFT, où de nouvelles collaborations ténébreuses devraient bientôt émerger.
© Yulia Shur
© Yulia Shur
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