À Kyoto, une association d’habitant·e·s du quartier historique de Gion (“le quartier aux geishas le plus connu de Kyoto”, selon le site de la ville) a demandé d’interdire aux touristes la prise d’images intempestive. Connu pour ses petites allées pavées traditionnelles, ses restaurants, salons de thé et la présence de nombreuses geishas et de leurs apprenties – les maikos – le quartier attire un nombre croissant de visiteur·se·s dont le comportement exaspère les locaux.
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Le Guardian rapporte que plus de 300 restaurants et échoppes se sont plaints des déchets laissés dans les rues par les touristes, ainsi que des embouteillages causés par ces derniers. Mais là où l’irrespect des touristes culmine, c’est dans leur quête de souvenirs. Certains d’entre eux vont jusqu’à se faufiler dans des propriétés privées pour repartir avec les clichés les plus authentiques et originaux possible de leur voyage kyotoïte.
NHK, site d’actualités japonais, révèle que des individus ont également été signalés pour avoir “tiré sur les kimonos des geishas et des maikos”. Les membres de l’association partie en guerre contre ces incivilités ont commencé par distribuer des prospectus exhortant les touristes à demander la permission aux locaux avant de dégainer leur appareil photo, puis ont mis en place des panneaux les informant de l’interdiction des photos. Depuis fin octobre, les personnes prenant des images dans des allées privées sans permission préalable pourront écoper d’une amende de 10 000 yens (environ 83 euros).
Cette amende a principalement pour but de décourager les touristes et de leur faire comprendre que leur comportement peut aller à l’encontre de règles locales et culturelles. La recrudescence touristique connue par le pays avait déjà obligé la mairie de Kyoto à distribuer des livrets informatifs quant à ce qui est considéré comme malpoli ou irrespectueux dans l’archipel, manger en marchant ou faire du vélo en état d’ébriété par exemple.