Pour sa première scène parisienne, Angèle nous a ouvert la porte de sa loge.
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Depuis six mois, Angèle est partout. Ses clips réalisés par la talentueuse Charlotte Abramow ont crevé l’écran, ses titres entraînants ont été fredonnés par toutes les lèvres et les médias se sont affolés. Alors qu’elle était encore la première partie de Damso il y a quelques mois, elle a rempli, le mardi 22 mai, un Trianon à elle toute seule. Pour cette première date parisienne, complète depuis janvier, Angèle nous a ouvert les portes de son intimité, nous laissant l’accès à ses coulisses. On a pu y découvrir une personnalité aussi chaleureuse et drôle que nous le laissaient entrevoir ses interventions sur les réseaux sociaux.
À peine arrivés sous une pluie battante, on découvre la chanteuse durant ses balances. Manque de chance, la pluie s’infiltre partout dans le Trianon : Angèle répète entre les gouttes de pluie qui tombent sur scène, mouillent les instruments et les câbles électriques. Derrière elle, les équipes de la salle s’activent, passent la serpillière, épongent, essuient et placent d’immenses poubelles pour contenir l’eau qui s’écoule du toit. Angèle explose de rire : “C’est la loi de Murphy jusqu’au bout !“, référence malicieuse au titre qui l’a fait connaître. Si n’importe quel artiste aurait pu être paniqué par une telle situation, Angèle pose devant les réservoirs d’eau et reste extrêmement calme.
Tout ce qui est susceptible de bien tourner, tournera bien
Une fois dans sa loge, l’artiste est très professionnelle. Elle discute avec ses managers, ses musiciens, évoque ses projets et l’organisation de ces prochaines semaines. Pudique mais généreuse, elle prend le temps de nous faire visiter sa loge et nous livre ses premières impressions. À la question “Pas trop stressée pour ce soir ?“, elle prend une grande respiration et répond un “Ça va !” enfantin, suivi d’un rire franc. Simplicité reste le maître mot. Pendant ce temps, son frère Roméo Elvis alterne guitare et baby-foot dans la pièce d’à côté.
Au moment de se préparer, pas de maquilleuse ni de coiffeuse, Angèle fait tout elle-même : “Je préfère” explique-t-elle. “Comme ça, je suis sûre que ça me ressemble vraiment, c’est même moi qui ai choisi les vêtements de mes musiciens !” En même temps, pas vraiment besoin de maquillage tant son allure de Brigitte Bardot semble charmer tout le monde.
Une salle pleine à craquer
Déjà l’heure de monter sur scène. Le visage un peu plus fermé, Angèle se concentre. Depuis les coulisses, on entend la salle déjà bouillante. Dès le premier pied mis sur scène, la chanteuse évacue la pression et se lance dans une série de danses gracieusement désarticulées dont elle a le secret.
Si au premier abord, il pouvait sembler difficile de tenir une heure de concert avec seulement deux titres sortis, Angèle occupe la scène avec aisance et rythme son spectacle de chansons inédites et de reprises. Elle interprète notamment le titre “Victime de la mode” en duo avec MC Solaar, venu la soutenir, et “J’ai vu” avec son frère Roméo Elvis.
Sans surprise, elle embarque tout le monde sur “La loi de Murphy” et l’entraînant “Je veux tes yeux”. Aussi pétillante sur scène que dans la vie, Angèle donne tout et le concert file à toute vitesse. Dernier titre, le public et Angèle s’échangent des cœurs avec les doigts. Émue et soulagée, la chanteuse quitte la scène le sourire aux lèvres. Il semblerait que la Belge de 22 ans ait conjuré le sort de Murphy et qu’à présent tout se profile à merveille pour elle. En un concert, la chanteuse a prouvé que loin d’être un simple phénomène, elle a déjà tout d’une grande.