En janvier, l’agence XCLUSIVE-LEE, INC. intentait un procès à Gigi Hadid pour avoir posté une photo d’elle sur Instagram sans l’autorisation du photographe, sans acheter la licence et sans le créditer. Pour cette violation des droits attachés au copyright, XCLUSIVE demande des dommages et intérêts, ce à quoi les avocats de Gigi Hadid ont récemment répondu qu’elle serait co-auteure de la photo pour sa participation, ce qui lui donnerait donc le droit de faire usage du cliché.
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La participation de la star comprendrait la pose, le choix de la tenue et… son sourire. De plus, la défense argumente que la photo a été redimensionnée pour mettre l’accent sur ce sourire, plutôt que simplement partager la composition originale du paparazzi. Or, aucun moment, le code de propriété intellectuelle revient à la personne photographiée. Dans la loi américaine, le fair use permet de contourner l’obligation de crédit si quatre conditions cumulées sont réunies :
“L’objectif et la nature de l’usage, notamment s’il est de nature commerciale ou éducative et sans but lucratif ;
La nature de l’œuvre protégée ;
La quantité et l’importance de la partie utilisée en rapport à l’ensemble de l’œuvre protégée ;
Les conséquences de cet usage sur le marché potentiel ou sur la valeur de l’œuvre protégée.”
L’agence plaignante nie que le cas correspond aux critères du fair use, et a déclaré que l’argument de co-création était “grotesque”. Elle poursuit qu’elle ne devrait pas être recevable et que c’est “une tentative flagrante de réécrire la loi”. Il faut rappeler que Gigi Hadid avait déjà eu affaire à un procès similaire en 2017 note The Fashion Law et que les cas de ce type se multiplient, avec Ariana Grande, Jennifer Lopez ou Bruno Mars par exemple. Mais Gigi Hadid pourrait s’inspirer de Kim Kardashian qui a trouvé une solution radicale en embauchant son propre photographe.