Cela fait plus de 200 ans que cela dure. À quelques jours du bicentenaire de l’indépendance grecque qui aura lieu le 25 mars 2021, le débat sur la restitution des sculptures du Parthénon est plus que jamais d’actualité. Une date qui n’a pas échappé à l’acteur George Clooney, fervent défenseur de cette cause depuis 2014, nous rappelle The Art Newspaper.
À voir aussi sur Konbini
“Les sculptures du Parthénon doivent être rendues à leur propriétaire d’origine”, a-t-il récemment déclaré à Janet Suzman, présidente du Comité britannique pour la réunification des sculptures du Parthénon (BCRPM), selon le journal grec Ta Nea. Paul Cartletz, vice-président du BCRPM et professeur helléniste à Cambridge, a chaleureusement salué “le soutien continu de George Clooney pour la réunification des sculptures du Parthénon”.
C’est un débat que l’acteur avait déjà soulevé lorsqu’il faisait la promotion du film Monuments Men à Berlin. Il avait affirmé que ces œuvres d’art de plusieurs milliers d’années devraient être rendues à la Grèce. Un parti pris qui n’avait pas plu à Boris Johnson, alors maire de Londres, qui l’avait alors comparé à Hitler dans un édito du Telegraph.
Clooney avait alors rappelé, dans le Huffington Post, les enjeux culturels et éthiques de cette affaire. Les sculptures se sont retrouvées au British Museum en 1816 suite à la décision de Lord Elgin, ambassadeur anglais de l’Empire ottoman. Il avait à l’époque organisé le pillage de l’Acropole et rapporté plusieurs vestiges grecs au Royaume-Uni pour les vendre au gouvernement britannique.
Une situation que l’acteur condamne fermement : “Les sculptures du Parthénon constituaient un seul et même monument qui a été brisé en morceaux. Comme si on avait vendu la tête de David aux Anglais, son bras au Vatican et son torse au Metropolitan Museum of Art”, avait-il exprimé au Huffington Post.
Face à l’absurdité de la situation, de nombreux collectifs se sont mobilisés pour plaider en la faveur d’une restitution des sculptures grecques à la Grèce. En 2018, l’Unesco avait même insisté sur l’importance d’un accord entre la Grèce et le Royaume-Uni, rappelant que l’Acropole d’Athènes est un monument emblématique à la valeur universelle hors norme, inscrit au patrimoine mondial.