L’Agence spatiale européenne a récemment décidé d’adopter une politique de libre accès concernant ses médias et ses informations.
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L’Agence spatiale européenne (soit l’ESA, “European space agency”) est l’équivalent européen de la Nasa. Son objectif est “d’assurer et développer, à des fins exclusivement pacifiques, la coopération entre États européens dans les domaines de la recherche et de la technologie spatiale et de leurs applications spatiales”, affirme le site officiel de l’organisation.
Ce 20 février, l’ESA a annoncé avoir adopté une politique de libre accès pour ses contenus (images, vidéos et certaines de ses données). L’ESA mettant un point d’honneur à mettre en lumière la collaboration internationale, l’Agence a décidé de “renforcer cette logique de partage” en permettant à tous, des institutionnels aux scientifiques, professeurs ou fanas d’images de l’Univers, de profiter de ces informations. Jan Woener, directeur général de l’Agence spatiale européenne, résume ainsi cette décision :
“Cette ouverture de l’accès aux images, informations et connaissances de l’ESA est un élément essentiel de notre vision de l’espace 4.0, dont les maîtres-mots sont information, innovation, interaction et inspiration.”
Soucis de transparence et renouveau culturel
Le Nouvel Obs précise que, grâce à cet élargissement des droits, les images de l’ESA seront désormais utilisables par Wikipédia. L’encyclopédie en ligne sera donc d’autant plus complète et illustrée. C’est une avancée certaine dans les relations entretenues par les agences spatiales internationales et le public. L’intérêt de ce dernier s’accroît considérablement, d’autant plus que M. Tout-le-Monde est parfois mis à contribution au sein de la conquête spatiale. L’année dernière, la Nasa a par exemple lancé le Space Poop Challenge, un concours qui récompensait de 30 000 dollars (environ 28 500 euros) celui qui trouverait la solution la plus hygiénique pour se soulager dans l’espace…
Jan Woener qualifie cette nouveauté de “suite logique des politiques d’accès libre et gratuit aux données que nous avions déjà mises en place. Il ajoute que “cette démarche reflète l’intérêt croissant du grand public pour les activités de l’ESA, et offre une plus grande visibilité aux contribuables des États membres qui financent ces activités”. Ces images fascinantes qui nous semblent si lointaines se rapprochent de nous, au moins de façon législative.