La rumeur enflait dans les médias ces derniers jours : Banksy et ses bombes de peinture étaient-ils en vadrouille sur les côtes anglaises ? Le street artiste britannique a confirmé via une vidéo postée sur son compte Instagram vendredi 13 août qu’il était bien l’auteur de plusieurs œuvres apparues récemment au Royaume-Uni.
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Le clip d’un peu plus de trois minutes, intitulé “A Great British Spraycation”, représente le cheminement estival de l’artiste qui voyage à bord d’un camping-car fatigué, son matériel plein la glacière.
Rats, danseurs, goélands et enfants au rendez-vous
Sur le contrefort en béton d’une plage du Suffolk, Banksy a donné vie à un rat, son rongeur fétiche, sirotant un cocktail dans un transat. Une autre œuvre, peinte juste au-dessus d’un banc, représente une pince de machine de fête foraine, transformant les passant·e·s qui s’y assoient en lot ou peluche à gagner.
Au-dessus d’une benne à encombrants, l’artiste a fait apparaître un immense goéland, ailes déployées et bec ouvert, prêt à se régaler. Faisant écho à la crise environnementale, une peinture réalisée au pochoir présente trois enfants sur une barque de tôle ondulée – qui repose contre un mur de briques verdi – avec l’inscription “We’re all in the same boat” (“nous sommes tous dans le même bateau”).
Dans la petite ville de King’s Lynn, dans l’est du pays, Banksy a offert à la statue de l’ingénieur Frederick Savage, célèbre pour ses machines à vapeur, un cornet de glace et une langue pour la savourer. Sur le toit d’un abribus, il a invité un couple de danseur·se·s à signer un pas de deux sur les notes d’un joueur d’accordéon ; sur une maison miniature du Merrivale Model Village, il a inscrit en lettres capitales la mention “Go big or go home”.
© Banksy
Ces dernières années, l’artiste contemporain de Bristol, qui entretient savamment le mystère autour de son identité, tient en haleine les milieux de l’art avec ses causes emblématiques (crise migratoire, opposition au Brexit, soutien à la Palestine, réchauffement climatique et pollution de l’air) et affole les ventes aux enchères. En mai 2020, une œuvre mettant à l’honneur les soignant·e·s avait atteint le montant record de vingt millions d’euros, à destination du service public de santé britannique.
Dimanche, le petit rat vacancier de Banksy avait déjà été vandalisé, recouvert de peinture blanche, rapporte le média britannique Sky News. Le conseil de Suffolk a annoncé avoir contacté “des spécialistes” afin de restaurer l’œuvre au plus vite et faire en sorte que le rongeur continue de se la couler douce sur la plage.
© Banksy
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Avec AFP.