Alors qu’elle jouait à la Philharmonie de Paris, Clara Luciani nous a ouvert les portes des backstages.
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Alors que son premier album Sainte-Victoire est sorti il y a seulement quatre mois, Clara Luciani enchaîne les dates : Paris, Calvi, La Rochelle, Nyon, Pau, Bruxelles, la chanteuse est attendue partout. Face à ce succès fulgurant, il serait aisé de prendre la grosse tête, et c’est pourtant un sourire franc et chaleureux qui nous a accueillis en coulisses, le 7 juillet dernier à la Philharmonie de Paris.
Assise sur un canapé, son iPhone à la coque panda à la main, elle sourit et déclare : “Tu viens faire des photos ? Cool, ça me fera des souvenirs.” Déjà nostalgique d’une scène sur laquelle elle n’est pas encore montée, l’artiste laisse apparaître la sensibilité qui imprègne ses titres. Dans le calme des loges, elle confie être un peu stressée par le concert, certains de ses proches seront là, nous précisant que “c’est les personnes à qui on veut toujours le plus plaire”.
Isolée quelques instants, elle prend le temps de répondre à ses fans sur Instagram et échange avec ses musiciens. L’heure des balances arrive, Clara et son équipe se préparent pour le show du soir. S’ils sont extrêmement concentrés, on remarque que l’équipe est soudée et passionnée : ils rient, échangent leurs instruments et les vannes fusent.
Une voix grave, profonde et sensible
À peine les répétitions terminées que la chanteuse doit se préparer. Elle se maquille dans les loges en toute simplicité. Cheveux raides, khôl noir et blouse foncée, sans avoir besoin de beaucoup d’artifices, la jeune femme a une allure naturellement rock et élégante. Une bouteille de vin et du raisin sont dans la pièce, elle accepte de poser façon Cléopâtre avec beaucoup d’autodérision. Du monde arrive dans la loge pour l’encourager, quelques minutes de réconfort pour l’artiste qui doit déjà monter sur scène. Après un câlin collectif, la chanteuse et ses musiciens se présentent au public.
Il est 18 heures, un horaire inhabituel pour un concert, les spectateurs sont assis, ce qui n’est pas une configuration idéale. Toutefois, en seulement quelques titres, Clara Luciani arrive à chauffer le public. Sa voix grave, profonde, sensible, et ses mélodies pop captivantes conquièrent la salle. Elle demande aux spectateurs de se lever, ça tombe bien, ils n’attendaient que ça. Quand vient le titre “La Grenade”, l’ambiance explose et les paroles de son titre phare illustrent bien la puissance de la chanteuse.
“Hé toi
Mais qu’est-ce que tu crois ?
Je ne suis qu’un animal
Déguisé en madone “
Clara Luciani quitte la scène sous les applaudissements. On y a découvert une personnalité tout en contraste : à la fois rock et douce, généreuse et pudique, concentrée et accessible. Elle distille un univers captivant, qui, on l’espère, occupera la scène et nos playlists encore longtemps.