À l’ère du confinement, les photographes sont obligé·e·s de renouveler leur pratique et pour les portraitistes, FaceTime s’est avéré être un outil bien pratique. À l’instar d’Alessio Albi, Laurent Castellani s’est aussi mis aux shootings via FaceTime. Ce dernier se confiait sur son agoraphobie il y a peu, sur Konbini arts, et il semblerait que le confinement l’inspire plus qu’il ne le handicape.
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Ce photographe indépendant vivant à Nantes a démarré une série intitulée FaceTime Shoot, dans laquelle il tire le portrait de modèles depuis l’application de visioconférence. De cette manière, il peut photographier des modèles habitant à l’autre bout du monde, tout en restant dans son canapé, et à condition de ne pas avoir peur de veiller tard à cause du décalage horaire.
Marion Pascale, Allemagne. (© Laurent Castellani)
“Call me on my cellphone”
“C’est prodigieux, on a l’impression de voyager”, nous confie-t-il. “La facilité et l’agilité sont un vrai plus. Cela ne prend que quelques minutes lorsque la mannequin est bien préparée.” Si la qualité d’images n’est évidemment pas équivalente à celle d’un appareil photo professionnel, on peut reconnaître que les portraits de Laurent Castellani sont suffisamment travaillés pour parfaire l’illusion. Cette illusion est notamment facilitée lorsqu’il crée des mises en abîme, diptyques et lorsqu’il s’efface du retour caméra FaceTime.
Quand on lui demande ce que cette technique lui apporte en termes de créativité en comparaison aux shootings classiques, l’artiste détaille que le travail se situe plus du côté de la mannequin, que son rôle de photographe est essentiellement du côté de la direction.
Adeline Jouan, France. (© Laurent Castellani)
“Je peux les guider sur le cadrage, sur l’attitude, je les prends moi-même, ce qui peut être assez drôle. Il faut surtout que la mannequin soit créative, c’est primordial”, explique-t-il. Cela donne de belles collaborations photographiques qui sont moins évidentes quand il a affaire à toute une équipe éditoriale et mode autour de lui.
“On échange en amont. La mannequin me montre son lieu de shooting (chez elle, le plus souvent) puis la lumière (à quelle heure le soleil passe dans les pièces, […] et où). On échange sur les vêtements à disposition. On échange sur le make-up possible. Une chance : je préfère le maquillage naturel donc le plus souvent, elles y sont habituées et le font très bien toutes seules. Une fois que tout est géré, on fixe une date d’appel.”
Et le secret de ses clichés réussis réside dans la spontanéité et le fait de se sentir bien dans un lieu familier avant tout. “C’est cocooning, l’approche est plus complice. On n’y penserait pas forcément avec un reflex, mais il y a des erreurs de cadrages qui s’avèrent très intéressantes”, conclut-il.
Marion Pascale, Allemagne. (© Laurent Castellani)
Stacia Roz, Ukraine. (© Laurent Castellani)
Rina Maus, Russie. (© Laurent Castellani)
Rina Maus, Russie. (© Laurent Castellani)
Rina Maus, Russie. (© Laurent Castellani)
Rina Maus, Russie. (© Laurent Castellani)
Charlee Fraser, Australie. (© Laurent Castellani)
Charlee Fraser, Australie. (© Laurent Castellani)
Charlee Fraser, Australie. (© Laurent Castellani)
Marion Pascale, Allemagne. (© Laurent Castellani)
Adeline Jouan, France. (© Laurent Castellani)
Adeline Jouan, France. (© Laurent Castellani)
Adeline Jouan, France. (© Laurent Castellani)
Charlee Fraser, Australie. (© Laurent Castellani)
Rina Maus, Russie. (© Laurent Castellani)
Charlee Fraser, Australie. (© Laurent Castellani)
Charlee Fraser, Australie. (© Laurent Castellani)
Maryanna, Russie. (© Laurent Castellani)
Maryanna, Russie. (© Laurent Castellani)
Maryanna, Russie. (© Laurent Castellani)
Stacia Roz, Ukraine. (© Laurent Castellani)
Stacia Roz, Ukraine. (© Laurent Castellani)