Ces trois dernières années, l’équipe internationale à l’origine du projet Generated.photos a pris plus de 29 000 photos de 69 mannequins différent·e·s dans les mêmes conditions – même studio, même lumière. Cette pléiade d’images a permis à des ingénieur·e·s spécialisé·e·s dans l’intelligence artificielle de créer un panel de 100 000 portraits d’individus qui n’existent pas.
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En mettant à disposition ces images gratuitement, Generated.photos a pour ambition de concurrencer les banques d’images qui vendent leurs mises en scène de mannequins en chair et en os. “Nous construisons la prochaine génération des médias grâce au pouvoir de l’intelligence artificielle. Les droits d’auteur, les droits de distribution et les violations de droits d’auteur ne seront bientôt que des souvenirs”, se réjouit l’équipe sur le site Internet du projet.
© Generated.photos
Le projet souhaite ébranler toute une petite industrie puisque, au-delà des questions de propriétés balayées, ce sont potentiellement des photographes, des mannequins, des stylistes, des maquilleur·se·s et des technicien·ne·s de l’image qui se retrouveraient remplacé·e·s par une intelligence artificielle.
Dans une volonté de simplification des processus de diffusion des images, l’équipe précise que les portraits ont tous un “éclairage et un format équivalents”, un “grand éventail d’angles, de positions et d’expressions faciales différentes”, une “large variété d’ethnicités”, sont de “tous les âges” et ont “toutes les formes de visage”.
Capture d’écran du site Generated.photos.
Les utilisateur·rice·s n’ont qu’à sélectionner les caractéristiques souhaitées et découvrir les possibilités de visages correspondants. Pour le moment, la diversité des visages s’applique aussi aux différents degrés de réalisme des images : tandis que certains portraits sont assez étonnants tant on croit voir une vraie personne, d’autres visages semblent revenir d’une rixe ou carrément de sortir d’un tableau cubiste.
Generated.photos concède que “tout n’est pas encore parfait”, mais que le but final est de “créer une interface de programme d’implication simple qui peut produire une diversité infinie”. Cependant, vu les failles et bugs qu’ils peuvent présenter, on doute que les visages proposés prennent d’ores et déjà d’assaut le monde de la publicité.
© Generated.photos
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