Au Louvre, des statues de Michel-Ange de retour après une savante restauration

Au Louvre, des statues de Michel-Ange de retour après une savante restauration

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© Tripelon-Jarry/Gamma-Rapho via Getty Images

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Deux statues de Michel-Ange sont concernées, ainsi que plusieurs autres sculptures majeures des collections du musée du Louvre.

L’Esclave rebelle et L’Esclave mourant, deux statues d’environ une tonne chacune réalisées par Michel-Ange pour le pape Jules II, ont été altérées au fil du temps après être restées à l’extérieur près de 250 ans avant leur installation au Louvre en 1994. Elles ont été confiées pendant des mois, avec deux autres statues médiévales – Charles V et Jeanne de Bourbon –, aux spécialistes du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), basé au Louvre ainsi qu’au château de Versailles.

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Le centre de recherche du Louvre, situé quinze mètres sous le jardin du Carrousel, s’étend sur 10 000 mètres carrés, dont 6 000 mètres carrés d’ateliers de restauration. Il emploie 160 personnes, spécialisées dans la statuaire, la peinture, les arts graphiques, les arts décoratifs et l’archéologie. Scientifiques et expert·e·s du C2RMF ont d’abord analysé le degré d’altération des deux statues de Michel-Ange grâce aux rayons infrarouges, ultraviolets et aux ondes sonores.

Les spécialistes ont ensuite déterminé les techniques de nettoyage et de restauration les plus adaptées (vapeur d’eau, éponge, laser, gels dissolvants, poudre de marbre et résines acryliques, etc.) pour redonner tout leur éclat aux statues jaunies et recouvertes d’une pellicule de micro-organismes végétaux, surtout dans leur partie inférieure. L’une d’elles était également fissurée sur toute sa partie supérieure. Le grand public peut de nouveau les admirer au Louvre depuis le 23 mars, selon le musée.

Les statues du roi de France Charles V (1364-1380) et de son épouse Jeanne de Bourbon (décédée en 1378) comptent parmi les plus importantes de la collection de sculptures médiévales du musée du Louvre. Elles sont encore entre les mains des expert·e·s du C2RMF qui ont découvert, au cours de leurs travaux de restauration, des restes du décor polychromé qui ornait les vêtements du couple.