Dans une étude 3Gem pour McAfee, entreprise de cybersécurité, 1 000 adultes représentatif·ve·s de la population française ont été questionné·e·s sur leurs habitudes sur les réseaux sociaux. Les résultats que l’on peut en tirer sont assez frappants.
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Les deux tiers des Français·es seraient ainsi gêné·e·s par leurs contenus publiés sur les réseaux sociaux. On a tous connu ça – enfin, pas moi car je me tiens –, mais ce qui est sûr, c’est que l’on a tous connu quelqu’un qui a regretté un post écrit bourré à 3 heures du matin. L’erreur est humaine.
Mais l’erreur est surtout de jeunesse : les réseaux sociaux sont des vecteurs de choix pour les souvenirs d’années universitaires que beaucoup voudraient effacer. Un potentiel employeur tombe sur une photo de vous en tutu et vous pouvez dire adieu à ce fameux poste de directeur général de la branche périgourdine de la compagnie des eaux. Triste fin.
Dans le top des contenus douteux qui rendraient vos parents mal à l’aise, on peut retrouver le fameux cliché en état d’ivresse (avec souvent une option “vomi”), suivi de près par les commentaires offensants et les photos de vous embrassant une personne qui n’était pas vraiment au programme.
Là où la situation devient plus difficilement compréhensible, c’est que selon l’étude, 46 % des Français·es admettent n’avoir jamais renforcé leurs paramètres de sécurité. Je fais d’ailleurs partie de ces 46 % qui vivent dangereusement, c’est la vie que j’ai décidé de mener.
Les réseaux sociaux, un facteur de licenciement ?
Chiffre frappant : 7 % des Français·es auraient déjà été licencié·e·s à cause des réseaux sociaux. Si l’étude n’est pas claire quant aux raisons précises de ce licenciement, cette statistique montre tout de même un changement de paradigme quand il est question de réputation professionnelle.
De fait, l’Internet n’oublie pas. Là où le temps faisait auparavant son œuvre, votre compte MySpace demeure. Concrètement, plus de 7 Français·es sur 10 (76 %) possèdent un compte dormant, ceux-ci étant principalement des comptes Facebook. 18 % des répondant·e·s reconnaissent pouvoir perdre leur emploi si certains posts, clichés ou commentaires étaient exhumés.
8 % avouent avoir écarté un candidat à l’embauche à cause des réseaux. Si ce problème touche une grande partie de la population, certains ont pour autant perdu tout sentiment de solidarité : 16 % de participant·e·s au sondage pensent qu’il ne devrait pas y avoir de durée de prescription quant à l’usage des contenus sur les réseaux par un·e employeur·se contre un·e employé·e. Chacun·e devrait être conscient·e des risques. Alors réfléchissez un peu avant de publier et mettez vos comptes en privé, cela ne vous coûtera rien. L’inverse est bien moins sûr.