Sur les réseaux, le “10 Waste Challenge” encourage les internautes à nettoyer la planète

Sur les réseaux, le “10 Waste Challenge” encourage les internautes à nettoyer la planète

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© @cafren_co via le compte Instagram du 10 Waste Challenge

Et si on se servait d’Instagram pour devenir plus écolo ?

Le chrono est lancé : il faut ramasser un maximum de déchets en 10 minutes. Pour officialiser sa participation, on poste un selfie sur Instagram avec son sac-poubelle en main, sans oublier de mentionner le hashtag #10WasteChallenge pour rendre le mouvement plus viral. Et ça marche : le challenge est en train de faire le tour du monde, en témoignent les géolocalisations indiquées sur chaque photo. Un défi qui montre que les réseaux sociaux ne sont pas que le théâtre de mouvements mimétiques dénués d’intérêt, mais peuvent aussi donner l’exemple en matière de responsabilité écolo.

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10 Waste Challenge, c’est le compte qui fait prendre une bouffée d’air frais sur Instagram. Lancé il y a quelques mois à peine par le photographe belge Lorenzo Mancini, il réunit déjà plus de 6 300 abonné·e·s. En scrollant, on découvre des images de paysages nettoyés de tous déchets, ceux-ci ayant été déposés là où ils auraient dû être jetés initialement, c’est-à-dire à la poubelle.

Ce qui choque ? Le nombre de détritus que l’on peut ramasser en quelques minutes seulement. Dans le temps imparti, les participants arrivent à remplir un ou plusieurs sacs-poubelle de tout et n’importe quoi : du plastique, des mégots, des canettes, du verre, un pneu, des tongs…

“Installer chez les gens certains automatismes”

Pour Lorenzo Mancini, qui s’intéressait déjà de près aux enjeux environnementaux, le fait de voyager a été décisif. L’idée a commencé à prendre forme suite à un séjour en Thaïlande où il a filmé une plage complètement polluée par des déchets. “Comme beaucoup, je ne peux rester insensible face à la multiplication des zones polluées par nos déchets, y compris dans les endroits les plus reculés du globe. Nul ne peut aujourd’hui ignorer cette problématique écologique ainsi que ses enjeux”, explique le photographe sur son site Internet.

Ce mouvement, s’il s’appuie sur la viralité des réseaux sociaux, veut surtout inculquer aux gens les bons réflexes, et les responsabiliser vis-à-vis de leurs déchets. “Au-delà du challenge photo orienté vers l’écologie se cache une véritable volonté d’installer chez les gens certains automatismes pour que ceux-ci les transforment, pourquoi pas à terme, en une véritable habitude” détaillait l’auteur du projet, interviewé par le média belge Metro.

Une chose est sûre, des comportements plus respectueux de l’environnement ne peuvent que faire du bien à la planète. Surtout quand on sait que chaque année, pas moins de 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les océans à cause d’une mauvaise gestion des déchets domestiques, selon le rapport Geo de l’ONU. Cette pollution marine a d’abord un impact sur la vie aquatique, mais aussi sur “le transport d’espèces exotiques envahissantes et d’autres polluants”.

La pollution marine pourrait aussi avoir un effet sur la santé de l’homme, et affecte de façon certaine des domaines tels que le tourisme, la pêche et les loisirs. Ainsi, le rapport Geo informe que, chaque année en Europe, le nettoyage des plages coûte 735 millions de dollars, un chiffre en constante augmentation.

Le successeur de #Trashtag

Dans la lignée des “écochallenge” tel le “10 Years Challenge” version green, le 10 Waste Challenge s’illustre comme le successeur du mouvement “Trashtag” qui agitait la Toile il y a quelques mois. Le défi prenait appui sur des bases similaires, avec une envie de rendre la planète plus propre, en s’appuyant sur les réseaux sociaux comme support et outil de visibilité.

Le principe : se photographier dans un espace pollué, avant de poster une seconde photo de l’endroit, cette fois totalement propre. Ces “avant/après” qui interpellent sont parfois choquants, et ils permettent de se rendre compte, en images, de la pollution générée par l’humain. Cerise sur le gâteau, les internautes relevant le défi mettent un bon coup de propre sur des zones polluées.

Une preuve que les réseaux sociaux peuvent être utilisés de façon intelligente, pour promouvoir des comportements écolos et pousser les gens à agir individuellement. Et rien que pour ça, on est contents d’avoir Instagram.