L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) s’est exprimée sur la campagne de publicité sexiste de la marque.
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La maison de couture Yves Saint Laurent avait crée une polémique, le 3 mars, en lançant sa nouvelle campagne de publicité pour sa collection automne 2017. Sur les deux affiches dévoilées par la marque, on voit des jeunes femmes amaigries dans des positions désarticulées. Ces images sexistes ont déclenché la colère des internautes, qui ont réagi dans un premier temps avec le hashtag #YSLRetireTaPubDegradante, repris en masse sur Twitter.
Nombre d’entre eux ont aussi saisi l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), qui affirme à l’AFP avoir reçu sur son site 120 plaintes. Ces dernières avançaient divers motifs : “images dégradantes”, “femmes-objets”, “valorisation de l’anorexie” et “incitation au viol, avec la notion des jambes écartées”. À la suite de ces plaintes, Stéphane Martin, directeur général de l’ARPP, avait souligné à l’AFP le manquement aux règles que représentaient ces affiches :
“En attendant que le jury de déontologie publicitaire de l’ARPP ne se réunisse vendredi [10 mars], nous avons pris position, en écrivant à Saint Laurent, leur expliquant que les messages diffusés ne sont pas conformes aux règles déontologiques, en termes d’image et de respect mais aussi de représentation du corps”
L’ARPP a ainsi demandé à la maison de couture de “faire tout [son] possible pour faire cesser la diffusion, de retirer ces images ou de les changer”. C’est donc une petite victoire pour les militants qui estiment cependant que cela n’est pas assez. Selon le collectif Les effronté-e-s, relayé par le journal La Parisienne, l’établissement d’une loi contre le sexisme serait nécessaire pour protéger les femmes d’une dégradation de leur image dans la publicité.