Pour interpréter le rôle de l’ancien esclave, Quentin Tarantino avait d’abord pensé à Will Smith. Mais l’acteur et le réalisateur n’avaient pas la même vision de l’histoire.
À voir aussi sur Konbini
Il aurait dû interpréter le rôle principal du film mais a préféré décliner l’offre en raison de désaccords avec Quentin Tarantino. Will Smith raconte, dans une interview au Hollywood Reporter, lundi 23 novembre, pourquoi il a refusé de jouer dans Django Unchained.
L’acteur américain évoque des divergences avec le réalisateur sur “la direction artistique” de Django Unchained. Selon lui, le film est trop violent et ne laisse pas suffisamment d’espace à l’histoire d’amour entre Django (finalement interprété par Jamie Foxx) et sa femme Broomhilda (Kerry Washington) :
Pour moi, cette histoire est la meilleure que vous puissiez espérer : un gars qui apprend à tuer pour sauver sa femme enlevée comme esclave. Cette idée est parfaite. Mais c’est juste que Quentin et moi, on ne regardait pas dans la même direction. Je voulais tourner la plus belle histoire d’amour que les Africains-Américains aient jamais vue…
On s’est parlé, on s’est rencontrés, on est restés assis pendant des heures à parler de tout ça. Je crevais d’envie de faire le film, mais mon sentiment c’était que ça devait être une histoire d’amour, pas de vengeance. Je ne crois pas que la violence soit une bonne réponse à la violence. Donc quand je considère la chose, je me dis : ‘Non, non, non. Le moteur, ça doit être l’amour.’
Will Smith évoque les attentats de Paris
Plutôt que la question du racisme, qui a également fait débat lors de la sortie du film, Will Smith axe donc davantage ses critiques sur l’hémoglobine versée et les règlements de compte uniquement abordés sous l’angle de la vengeance personnelle. Pour conclure, l’acteur américain dresse un parallèle avec les récents attentats qui ont frappé Paris :
On ne peut pas penser aux attentats de Paris et vouloir foutre en l’air quelqu’un pour ça [fuck somebody up for that]. La violence engendre la violence. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée que la violence soit la réponse. La réponse, c’est l’amour.