Des centaines de manifestants ont empêché un meeting de Donald Trump de se tenir, à Chicago. Si des violences ont été rapportées, Kendrick Lamar a été chanté par des contre-manifestants.
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Vendredi 11 mars, les anti-Trump sont parvenus pour la première fois lors de la campagne pour l’investiture américaine à annuler un meeting de leur bête noire. Alors que le milliardaire avait donné rendez-vous à ses partisans dans un bâtiment de l’université de Chicago, dans l’Illinois, quatre jours avant les primaires organisées dans cet Etat (ainsi qu’en Caroline du Nord, en Floride, dans le Missouri et dans l’Ohio), des centaines d’opposants s’y sont introduits et ont déclenché une puissante contre-manifestation.
D’après Le Monde, c’est à cause d’un “climat d’extrême tension” régnant entre pro et anti-Trump que le prétendant à la Maison-Blanche s’est vu contraint d’annuler son meeting. S’exprimant auprès de CNN, il a déclaré : “Je ne voulais pas qu’il y ait des blessés”, tout en regrettant, “notre liberté d’expression est totalement violée”.
32 arrestations dans le Missouri le même jour
Ce n’était visiblement pas sa journée : plus tôt, vendredi, des heurts éclataient lors d’un meeting dans le Missouri, le forçant à s’interrompre à de nombreuses reprises lors de son discours et conduisant à 32 arrestations. Au cours de ces heurts, d’après la chaîne ABC, il a déclaré au sujet de ces contre-manifestations :
“Honnêtement, puis-je être honnête avec vous ? Ça ajoute de la saveur, vraiment. Ça rend tout ça plus excitant”.
Mais à Chicago, toutes savoureuses qu’elles soient, des violences ont carrément empêché le tycoon de venir saluer ses sympathisants. Selon Libération, la tension est montée graduellement toute la journée, à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment. Le Huffington Post américain note au moins quatre blessés (deux policiers et deux participants), cinq arrestations et même quelques saluts nazis – sur lesquels le doute n’est que très peu permis cette fois-ci. Les manifestants seraient majoritairement des militants du candidat démocrate Bernie Sanders, mais aussi de Black Lives Matter.
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A lire –> Vidéo : “Alright” de Kendrick Lamar chanté par des manifestants face à la police de Cleveland
Dans une vidéo du site d’infos musicales Consequence Of Sound, on constate qu’en plus de slogans anti-Trump, de nombreuses personnes ont entonné “Alright”, titre du rappeur Kendrick Lamar et véritable hymne officiel du mouvement Black Lives Matter.
Kendrick Lamar x Donald Trump RallyThousands of protestors disrupted Donald Trump's rally in Chicago this evening, breaking into a chant of Kendrick Lamar's "We Gonna Be Alright".
Posté par Consequence of Sound sur vendredi 11 mars 2016
Républicains comme démocrates, unis contre Trump
C’est lorsqu’un responsable de la campagne du milliardaire new-yorkais a annoncé l’annulation de l’événement que les heurts se sont produits, déclenchant un chaos que les forces de l’ordre ont eu bien du mal à contenir. Donald Trump va devoir s’y faire : ces contre-manifestations émaillent sa campagne et perturbent ses meetings à un rythme de plus en plus régulier.
Ses opposants démocrates, mais également républicains, s’accordent tous sur un point : Trump l’a bien cherché. D’après John Kasich, gouverneur de l’Ohio, “Donald Trump a semé la division et il en a récolté les fruits ce soir” ; pour Ted Cruz, sénateur du Texas et son plus farouche concurrent à l’investiture du parti, Trump est parvenu à “créer un environnement qui ne fait qu’inciter à ce genre de violente discorde”. Clinton et Sanders, côté démocrate, considèrent également ces débordements violents comme la conséquence de la rhétorique belliqueuse de Donald Trump.
“On fait les choses différemment dans cette campagne. On rassemble les gens.”
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“La violence n’a pas sa place en politique. Nous devons user de nos paroles et de nos actes pour rassembler les Américains.”
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