Le “Parrain du skateboard” n’avait pas fait de vidéo depuis 2004.
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Rodney Mullen, qu’on surnomma “le Parrain du skateboard”, est un nom légendaire sur la scène du skate. Après avoir commencé la planche à l’âge de dix ans, il ne lui a fallu qu’une année pour se qualifier pour l’US Open de skate. Quelques décennies plus tard, il est reconnu comme l’une des figures les plus emblématiques, éloquentes et novatrices de l’histoire du skate.
Mullen est resté humble et parle souvent — en dépit de sa renommée et de son succès — des skateurs qu’il trouve meilleurs que lui. “Tous ces types incroyables, je ne peux pas faire ce qu’ils font, a-t-il déclaré dans une interview publiée sur le compte YouTube du skatepark The Berrics. Ils viennent me voir et ils me disent simplement ‘merci’ et je réponds : ‘Mon gars, c’est moi qui te remercie d’avoir pris ce que j’ai accompli pour en faire des trucs que je n’aurais jamais crus possibles.'”
En mec solitaire — absent de la scène sportive ces dix dernières années —il ne skate que la nuit, seul. Mais maintenant, à l’approche de la cinquantaine, Rodney Mullen est de retour, plus frais que jamais pour démontrer un tas de nouveaux trucs dans une vidéo épique pour Vogue.
Réalisée par le photographe de mode Steven Sebring, cette gemme de quatre minutes est la première vidéo de Rodney Mullen depuis 2004. Cent appareils photo disposés en cercle ont capturé les mouvements du prodige du skate exécutant une série de figures nouvelles et d’autres plus classiques.
Pour cette vidéo, Rodney Mullen a dû surmonter une immense douleur physique. En 2003 son corps, après des années à se ramasser sur du béton, a commencé à se bloquer. Son fémur droit commença à frotter contre sa hanche droite, provoquant une calcification.
Au beau milieu de la nuit, le skateur avait l’habitude d’utiliser des bouches d’incendie, des manches de couteaux et des clés pour creuser dans le tissu cicatriciel, afin de le déchirer. Luttant contre son propre corps, Rodney Mullen a fini par libérer le mouvement de ses articulations.
Avec cette nouvelle vidéo, le skateur peut enfin nous transmettre la fluidité et la complexité qui sont inhérentes à son art. Grâce au superbe cadrage, nous pouvons partager le sentiment de liberté qui est lui venu quand il brisa ce tissu cicatriciel, afin de se donner la chance de pouvoir skater encore une fois.