L’artiste Paul Richardson a mis en ligne Patience, un timelapse gargantuesque de paysages européens ou chaque seconde équivaut à sept heures de rushes.
Depuis deux ans, des centres-villes insomniaques des mégalopoles européennes aux déserts ruraux baignés de solitude, Paul Richardson shoote, encore et encore. Son truc à lui, c’est le timelapse, cette technique qui, en photographiant des lieux à intervalles réguliers puis en assemblant les photos en vidéos, permet de montrer en quelques secondes l’évolution d’un lieu durant plusieurs heures, jours voire semaines.
Si l’apogée de la hype autour de la technique est déjà derrière nous et que les vidéos de timelapse ont peu à peu cessé de squatter les flux Facebook, celle de Richardson sort du lot, ne serait-ce que par la démesure du travail effectué.
Compilation de deux années de photos, la vidéo de deux minutes est composée à partir d’un millier d’heures de rushes et 300 000 photographies assemblées. Chaque seconde qui passe équivaut donc, écrit le site spécialisé PetaPixel, à sept heures de photo en temps réel. Patience explore donc un autre espace-temps photographique, duquel l’être humain et son caractère éphémère sont chassés. Des grands axes parisiens aux steppes d’Islande, seuls restent à admirer les éléments naturels et les constructions artificielles, dont l’existence ne se mesure pas à l’aune du bourdonnement humain. Et en 4K, pour ceux qui peuvent se le permettre.
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