L’ancienne ministre de la Justice a écrit un texte fort et plein d’émotion en mémoire des personnes tuées dans l’attaque au camion survenue le soir du 14-Juillet à Nice.
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À la suite de l’attentat de Nice, Christiane Taubira a choisi de parler de vie et d’espoir. Dans un long message partagé sur sa page Facebook, le 16 juillet, l’ancienne garde des Sceaux a tenu à rendre hommage aux 84 victimes tuées dans une attaque meurtrière au camion sur la promenade des Anglais, le 14 juillet dernier. Avec sa façon bien à elle de s’exprimer, Christiane Taubira imagine les portraits des personnes, de tout âge, qui ont perdu la vie ce soir de fête nationale.
Elle parle d’une “petite-fille vive, parfois rêveuse, qui ne reviendra pas à l’école”, “d’un père, un amant, un homme […] qui ne sonnera plus parce qu’il a oublié ses clés”, ou encore “une adolescente délurée, déjà sûre de vouloir embrasser le monde, et qui manquera à son amoureux”.
Ici, pas de politique, pas d’expertise, pas de théorie. Christiane Taubira, qui a déjà prouvé par le passé, son talent à manier les mots, lance un appel poignant à l’espoir et à la vie :
“Des enfants sont nés cette nuit-là. Je n’ai pas vérifié mais je sais. Car ainsi va la vie qui vainc. Ces bonheurs n’ont pas la vertu de verser une goutte de fraîcheur sur les cœurs en malheur. Mais ils signent la défaite des semeurs de mort, qui qu’ils soient.”
“Se rassembler, en période de deuil” pour Audrey Azoulay
Audrey Azoulay, ministre de la Culture, était aux Francofolies de la Rochelle, le 16 juillet, dans le but initial de signer une convention sur les musiques actuelles, rapporte France 3. Elle en a profité pour délivrer quelque mots pacifiques et rassurants :
“Ces Francofolies rassemblent dans une période de deuil. Vous montrez que la musique est une force de rassemblement.”
Depuis le terrible drame qui a touché la promenade des Anglais de Nice, les politiques y vont tous de leur discours sur la question du terrorisme, de la sécurité en France, du gouvernement actuel… La perspective des élections de 2017 donne lieu à des déclarations qui n’incitent ni à la cohésion sociale, ni à l’unité nationale. Le fondateur et journaliste de la branche française de Slate Jean-Marie Colombani parle de “désastre national“, dans un article publié le 16 juillet dernier et liké plus de 14 000 fois sur Facebook.