Eh oui, même les hommes les plus pacifistes ont parfois des opinions compliquées à justifier.
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The University of #Ghana wants us to worship #Gandhi. This statue will be brought down.#GandhiForComeDown pic.twitter.com/nvL6DFOESJ
— ACCRA dot ALT (@Accradotalt) July 14, 2016
En juin, lors d’une visite au Ghana, le président indien Pranab Mukherjee a inauguré une statue de Gandhi sur le campus de l’université d’Accra.
Cette statue était censée symboliser l’amitié entre les deux pays, mais elle s’est rapidement retrouvée au centre d’une polémique. Des Ghanéens demandent à ce qu’elle soit déboulonnée, à cause du racisme de Gandhi à l’encontre des Noirs. Le Mahatma, qui fut avocat en Afrique du Sud, s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur d’une séparation des Africains et des Indiens dans les colonies britanniques, qualifiant notamment les Noirs de “sauvages”.
Les protestataires, utilisant sur les réseaux sociaux les hashtags #GandhiMustFall et #GandhiForComeDown ont commencé, rapidement après son érection, à demander le retrait de la statue. Une pétition, lancée en septembre et soutenue par des universitaires locaux, a déjà recueilli plus de 1 800 signatures.
“Comme tout être humain, le Mahatma Ghandi avait ses défauts”
Dans un communiqué, Hanna Tetteh, la ministre ghanéenne des affaires étrangères a déclaré que le gouvernement souhaitait déplacer la statue, afin de la protéger et éviter une plus grosse polémique. La ministre a également plaidé pour une vision plus compréhensive du leader indien, en expliquant que :
“Tout en reconnaissant que comme tout être humain, le Mahatma Gandhi avait ses défauts, il faut se souvenir que les gens évoluent.”
Cette campagne arrive après une polémique similaire en Afrique du Sud, où des protestataires ont fait pression sur l’université du Cap pour qu’elle retire une statue du colonialiste britannique Cecil Rhodes, l’année dernière.