Initialement lancée par les organisatrices de la Women’s March, l’idée de cette grève semble faire des émules dans le monde entier.
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Le 14 février dernier, sur les réseaux sociaux, le mouvement américain de la Women’s March postait un message appelant les femmes à faire une grève générale le 8 mars prochain, à l’occasion de la journée des droits des femmes. La Women’s March, c’est cette désormais célèbre organisation sans leader qui est à l’origine d’une manifestation qui a réuni au moins 500 000 personnes à Washington le 21 janvier dernier (et plus encore dans le monde entier), au lendemain de l’investiture de Donald Trump. Ce mouvement avait notamment pour but de promouvoir les droits des femmes, des sans-papiers, des personnes LGBT et des travailleurs pauvres. À la suite du succès de leur rassemblement, les organisatrices ont décidé d’aller plus loin, en envisageant une “journée sans femme” aux États-Unis, le 8 mars prochain.
L’une des inspirations de cette grève vient d’Islande. Le 24 octobre 1975, entre 90 et 95 % des femmes vivant sur cette île s’étaient mises en grève générale : elles n’avaient pas travaillé pour leurs employeurs ou au sein de leur foyer. Après leur désormais célèbre marche du 21 janvier, les Américaines tiennent donc à mettre en place avec cette grève générale la nouvelle étape de ce qu’elles considèrent être un véritable plan d’action, à entreprendre dans les 100 premiers jours de la présidence de Donald Trump. Concrètement, la grève générale devrait être menée ainsi :
- Les femmes devraient poser une journée de congé et ne pas travailler pour leur entreprise ou dans leur foyer ;
- Elles devraient faire leurs courses uniquement dans de petits commerces tenus par des femmes ou des “minorités” ;
- Elles devraient s’habiller en rouge, “par solidarité”.
Et force est de constater que l’initiative des Américaines intéresse de nombreuses autres organismes féministes dans le monde. En France, 35 syndicats, associations féministes et ONG proposent aux femmes d’arrêter de travailler à 15 heures 40 le 8 mars prochain, car ” les femmes [françaises] sont toujours payées 26 % de moins que les hommes et arrêtent chaque jour d’être payées [dans les faits] à 15h40″.