La une de Charlie Hebdo sur les attentats de Bruxelles choque la famille de Stromae

La une de Charlie Hebdo sur les attentats de Bruxelles choque la famille de Stromae

La dernière couverture de Charlie Hebdo, dévoilée vingt-quatre heures avant la parution de l’hebdomadaire, a été sujette à controverse. 

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Sans surprise, la dernière “une” de Charlie Hebdo, en date du 30 mars, a créé la polémique. Le journal satirique a consacré sa couverture aux attentats de Bruxelles qui ont eu lieu la semaine dernière, en représentant Stromae. Les traits caricaturés, le chanteur belge demande “Papa où t’es ?”, référence à son son tube phare “Papaoutai”, extrait de son album Racine Carrée, sorti en 2013. Autour de l’artiste, des morceaux humains démembrés lui répondent : “ici”, “là”, “et là aussi.”

Comme à son habitude, l’hebdomadaire français à fait preuve d’un humour très noir qui a blessé une partie de la Belgique, mais aussi la famille de Stromae. Cette dernière s’est dite extrêmement choquée par cette une, selon le quotidien néerlandais Het Nieuwsbladcité par Le Figaro hier. Pouvant déjà être difficile à supporter pour les proches des victimes, la couverture semble faire écho au passé du chanteur belge et à l’histoire de son père.

La chanson “Papaoutai” parle de la mort et de l’absence du paternel de Stromae, tué pendant le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. D’après le journal belge, le père de Stromae aurait été démembré. Un évènement tragique qui donne à la couverture de Charlie Hebdo une dimension assez cruelle. Les proches se demandent alors si le dessinateur n’était pas au courant des circonstances de la mort du père de Stromae.

Les Belges outrés et blessés

Une couverture détournée, qui se veut être une réponse à Charlie Hebdo, a beaucoup circulé sur Twitter. Cette fausse une représente le personnage du livre Où est Charlie ?, la larme à l’œil, demandant lui aussi “Où est Charlie ?”, en référence à l’attentat qui avaient fait 12 morts au sein de la rédaction du journal satirique le 7 janvier 2015. D’autres internautes ont manifesté leur mécontentement, jugeant l’humour du journal très limite :

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D’autres, au contraire, se sont doucement moqués des gens choqués par le ton de Charlie Hebdo, ou témoigné ne ressentir aucune indignation particulière. Après tout, le rôle du journal satirique n’est-il pas de choquer et de créer la controverse ?

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