Après les mesures fortes dévoilées par Facebook en Allemagne pour lutter contre les discours haineux, Twitter a enfin dévoilé ses propres modifications.
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Alors que son rival Facebook est parvenu à trouver un accord contraignant avec les autorités allemandes pour supprimer tout contenu à caractère discriminatoire dans les 24 heures suivant sa publication, Twitter était lui conspué pour son manque de réactivité dans la modération de contenus. Visiblement, l’entreprise a pris bonne note, et dévoilait mardi 29 décembre sa nouvelle politique de contenu, aux règles de publications plus étroitement délimitées.
Dans un post de blog, l’entreprise a annoncé qu’elle “ne tolérera pas des comportements visant à harceler, intimider ou utilisant le ressort de la peur pour faire taire la voix d’un autre utilisateur“. La définition enrichie de ces contenus haineux est donc la suivante :
Vous ne devez pas proférer de menaces ni inciter quiconque à la violence, ce qui inclut les menaces terroristes et l’apologie du terrorisme.
(…)
Vous ne devez pas vous livrer à un comportement inapproprié ciblé, ni au harcèlement d’autres personnes, ni inciter à le faire.
(…)
Vous ne devez pas directement attaquer ni menacer d’autres personnes, ni inciter à la violence envers elles sur la base des critères suivants : race, origine ethnique, nationalité, orientation sexuelle, sexe, identité sexuelle, appartenance religieuse, âge, handicap ou maladie. Par ailleurs, nous n’autorisons pas les comptes dont le but principal est d’inciter à faire du mal aux autres sur la base de ces catégories.
Avant cette mise à jour de la définition, le réseau social se bornait à interdire à ses utilisateurs de menacer ou de promouvoir “la violence envers les autres“, rappelle le Guardian. Si cette nouvelle définition n’inclut pas explicitement les comptes liés à Daech ou faisant indirectement leur propagande, elle permettra néanmoins de bannir plus rapidement et plus efficacement ses utilisateurs.
Malgré cette annonce, Twitter n’a dévoilé aucune mesure concrète pour supprimer plus efficacement, plus rapidement et en plus grande quantité les contenus illicites, souvent relayés trop rapidement pour être réellement supprimés par l’entreprise. Critiqué pour son laxisme depuis les attentats de Paris et la tuerie de San Bernardino, le réseau social se devait de montrer ses bonnes intentions. Et gagner du temps pour réfléchir, qui sait, à une vraie stratégie de modération de ses contenus. Et pour le moment, c’est à peu près tout ce qu’il a fait.