Selon de nouvelles preuves fort sérieuses, un incendie qui se serait déroulé avant le départ du paquebot en aurait fragilisé la coque, à l’endroit même où le choc avec l’iceberg s’est produit.
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Jack ne serait pas mort à cause d’un énorme iceberg (et de la lâcheté de Rose) un dimanche soir au large de Terre-Neuve… C’est ce que révèlent de nouvelles informations sur les raisons du naufrage du paquebot qui devait traverser l’océan Atlantique pour relier Southampton à New York, en 1912.
Selon Senan Molony, journaliste britannique et spécialiste du Titanic qui enquête sur la catastrophe depuis plus de trente ans, la fissure de la coque du paquebot n’aurait peut être pas eu lieu si un grand incendie, survenu bien avant le départ du voyage inaugural, n’avait pas considérablement fragilisé la coque… là même où le choc avec l’iceberg vieux de 100 000 ans s’est ensuite produit le dimanche 14 avril 1912 à 23 h 40 précises.
C’est en se penchant de plus près sur d’anciennes photos du Titanic, prises par le chef des ingénieurs électriques avant le départ du navire des chantiers navals de Belfast, où il a été construit, qu’il est arrivé à ces conclusions. Il découvre alors de grandes marques noires sur environ dix mètres au niveau de la coque avant droite, endroit précis où l’iceberg a heurté et transpercé le bateau. Les experts approuvent : ces tâches proviennent bien d’un incendie, parti d’un stock de carburant situé à proximité.
“Un incendie connu mais minimisé”
Alors que le paquebot venait d’être construit et s’apprêtait à quitter la capitale de l’Irlande du Nord, un feu d’une ampleur importante se serait déclenché dans la coque du paquebot transatlantique de la White Star Line, le plus grand jamais construit à l’époque, et aurait brûlé sans contrôle pendant près de trois semaines, là où le navire a ensuite été percé par l’iceberg.
Dans les pages de The Independent, Senan Molony appuie sa thèse (qui fait l’objet d’un documentaire, Titanic: The New Evidence, diffusé ce soir sur Channel 4) :
“Ce naufrage n’est pas l’histoire d’une simple collision entre un paquebot et un iceberg. C’est une alchimie parfaite entre plus facteurs extraordinaires additionnés : le feu, la glace et la négligence criminelle. Cet incendie était connu, mais il a été minimisé. Le paquebot n’aurait jamais dû être mis à la mer.”
Non maîtrisé et “minimisé”, selon le journaliste british, l’incendie aurait grandement fragilisé la paroi du Titanic et permis sa fracture, celle qui le fit couler au fond de l’océan en moins de trois heures, à 2 h 20, faisant environ 1 500 victimes pour l’une des plus grandes catastrophes maritimes.