Vous pensiez avoir toutes vos chances avec THE bombasse que vous venez de swiper à droite sur Tinder ? Erreur.
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Droite, droite, gauuche, droite, gauuuuuche, gauche, droite. Tout le monde pense connaître l’application Tinder. Une (presque) infinité de profils, swipe du doigt vers la gauche pour les profils nuls, à droite pour ceux qui vous plaisent, et hop, si la personne de l’autre côté d’Internet a swipé de son côté, une mise en relation…
Ce fonctionnement simple comme bonjour vous laisse penser que tout est transparent et que vous êtes le seul maître à bord. Erreur. Selon Fast Company, repris par Lemonde.fr mardi 12 janvier, un algorithme guide les profils les uns vers les autres en fonction d’un système de notation. Une note de “désirabilité” dont seule l’entreprise dispose, et qui lui permet d’ajuster les propositions faites entre profils.
De nombreux facteurs pris en compte
Ce système de notation en interne répond au doux nom d'”Elo score”, une référence au classement des joueurs d’échecs. Sean Rad, big boss de Tinder, assure qu’il ne s’agit pas de noter la beauté des gens, mais la “désirabilité” de leur profil en fonction notamment – mais pas seulement – du nombre de validations qu’il récolte.
Si la totalité des critères de cet “Elo score” reste floue, ces derniers prendraient en compte d’autres informations que la photo de profil, comme la profession, les goûts personnels, etc.
“La question n’est pas seulement de savoir combien de gens swipent vers la droite sur votre profil, explique Sean Rad. C’est très compliqué. Ça nous a pris deux ans et demi pour construire cet algorithme, qui intègre de nombreux facteurs.”
“Le même principe que World of Warcraft”
Pour mieux comprendre le concept, Jonathan Badeen, le cofondateur de Tinder et chargé du produit, compare Tinder au jeu World of Warcraft.
“Quand vous jouez avec quelqu’un qui a un score très élevé, vous récoltez plus de points que si vous jouez avec une personne qui a un score moins elevé. Ça permet de faire se rencontrer des gens et de les classer plus rapidement et de façon plus fiable.”
Tinder se défend pour autant d’établir une sorte de dictionnaire universel de l’attractivité entre personnes. Un ingénieur cité par Fast Company explique que l’algorithme ne permet pas de comprendre pourquoi telle ou telle personne est jugée désirable.
Il prend comme exemple une photo de profil où l’utilisateur serait en train de faire du parachute. Le swipe gauche (refus) pourrait soit indiquer que la personne qui consulte son profil ne veut pas sortir avec quelqu’un de trop casse-cou, soit qu’elle a besoin de voir la tête de l’utilisateur de près et non photographié de loin, dans les nuages.
Une énigmatique note de 946 pour le journaliste
Reste une question, que chaque utilisateur s’est sans doute posée en lisant ces lignes… Comment savoir quelle est votre note ? Tinder tient à la garder secrète. Mais le journaliste de Fast Company a eu accès à la sienne, au siège de Tinder : 946.
À quoi cela correspond-il ? “À la tranche supérieure de la moyenne [the upper end of average]”, lui a-t-on répondu. Impossible de savoir combien de niveaux comprend cette échelle, et encore moins quels profils ont récolté une note parfaite. À moins que Channing Tatum ne soit sur Tinder, ce qui est malheureusement peu probable.