Un projet risqué pour ce titre qui a beaucoup divisé les fans.
À voir aussi sur Konbini
© Nintendo
À l’occasion du “The Legend of Zelda Concert 2018” à Osaka ce week-end, Eiji Aonuma, producteur de la licence Zelda, est arrivé sur scène pour remercier public et musiciens avant de faire une bribe de déclaration des plus intrigantes :
“Je sais ce que vous attendez, Skyward Sword sur Switch, c’est ça ?”
Même s’il ne s’agit pas d’une déclaration officielle, il est extrêmement rare que Nintendo ne maîtrise pas l’entièreté de sa communication et des propos de ses responsables, ainsi il est difficile de croire à une simple bourde. Après que Ocarina of Time et Majora’s Mask ont eu le droit à leur portage HD sur 3DS, suivis par The Wind Waker et Twilight Princess sur Wii U, le prochain sur la liste est donc Skyward Sword, initialement sorti en 2011 sur Wii.
Skyward Sword, le mal-aimé de la franchise ?
Si tout le monde est d’accord pour mettre Ocarina of Time, Majora’s Mask et The Wind Waker sur un piédestal, ce n’est pas le cas de tous les jeux The Legend of Zelda. Twilight Princess avait déjà crispé certains fans en 2006 avec sa direction artistique jugée trop “sombre”, mais ce titre a tout de même reçu de belles critiques du milieu et de fans, mais on ne pas en dire autant de son successeur.
Skyward Sword a été bien plus sévèrement jugé par une communauté relativement importante, pour des raisons très diverses : un jeu trop court, un monde faussement ouvert, un gameplay à retravailler et un scénario étrange – qui place pourtant le titre comme tout premier épisode chronologique de l’histoire d’Hyrule.
Rétrospectivement, on a l’impression d’avoir affaire à un épisode de “transition” avant le chef-d’œuvre Breath of the Wild de 2017. Un titre où tous les concepts sont abordés sans être vraiment assumés : un monde semi-ouvert dans les cieux qui ne permet d’aller nulle part, un léger système d’équipement qui change peu l’expérience de jeu et des transports plus aériens mais souvent scriptés. Le tout avait résulté en un épisode plutôt tiède.
Corriger le tir sur Switch
Cependant la sortie sur Switch pourrait être l’occasion rêvée pour réhabiliter Skyward Sword, le titre anniversaire des 25 ans de Zelda.
Bien entendu, tout ne pourra pas être corrigé comme l’exploration de la carte ou les choix scénaristiques, mais côté direction artistique, c’était déjà une franche réussite visuelle et sonore et une remise au goût du jour dans un portage HD ne pourra qu’être appréciée.
De plus un des arguments principaux, vite obsolète à l’époque, était le maniement de l’épée par reconnaissance de mouvement (avec l’intégration du Wii Motion Plus), dorénavant, avec la technologie avancée du Joy-Con de la Switch, on aura le droit à une excellente maniabilité de l’épée de Link.
D’une manière générale, on se doute que les fans ne seront pas fâchés à l’idée de jouer à nouveau Link sur la Switch, en espérant que ce portage soit l’épisode de la réconciliation.