Un style épuré pour des phrases courtes et acides : c’est le style des œuvres que réalise l’artiste tatoueur londonien Monty “Maison Hefner” Richthofen.
À voir aussi sur Konbini
Monty “Maison Hefner” Richthofen est un poète des rues, qui se définit comme un “existentialiste excentrique avec une pincée de naïveté et un soupçon de sarcasme”. Il explore les questions de l’identité, du consumérisme, de l’influence réelle des gouvernements, des symboles de statut social, d’Internet et des mèmes. Les tatouages qu’il réalise prennent la forme de courtes phrases, au ton volontairement cru, qui nous poussent à réfléchir sur ce que signifie le fait de vivre au XXIe siècle.
Les clients qui se rendent dans son studio privé viennent de partout. Ils sont “jeunes et vieux, cool ou non, démunis ou buveurs de champagne”. Ils tournent les pages de son portfolio, regardent ses travaux, jusqu’à ce que l’une de ses idées les séduise.
“J’emmerde les belles choses.”
“Prada par-dessus tout.”
L’un des tatouages qui plaît le plus à ses clients est son “Faux tatouage de prison russe”. L’aspect improvisé de ces œuvres de Monty Richthofen séduit les membres de la génération Y et leurs cadets de la génération Z. De nombreux artistes découragent néanmoins cette esthétique, car les clients pourraient être confondus avec de vrais criminels. Monty s’amuse de cette division à l’intérieur de la communauté et en joue avec une autodérision mordante :
“Je ne pense pas que mes tatouages peuvent être mis dans la catégorie des tatouages de prisons russes. Je ne peux d’ailleurs même pas parler de ce style, puisque je ne le pratique pas.
Les tatouages comme les miens reflètent l’état d’esprit d’un individu, son mode de vie… ce n’est ni une décoration ni une mauvaise blague.”
Les gens ne comprennent pas toujours son point de vue, mais l’artiste accueille toutes les critiques en haussant les épaules ou en riant. Les clients sortent ravis de son studio et c’est tout ce qui lui importe.
Vous pouvez voir le reste de son travail sur son compte Instagram.
“Faux tatouage de prison russe.”
“Mon corps est un parc d’attractions, pas un temple.”
“Je dis n’importe quoi.”
“Les plaisirs du tofu.”
“Rien ne vaut la peine de mourir ici.”
“Instagram gère tout autour de moi.”